Identité
素性 Sujou
素性 Sujou
Nom : Senjago
Prénom : Azami
Genre : A déterminer
Année de naissance : -21
Signe particulier : C'est rose.
Pouvoir : Nécromancie
Prénom : Azami
Genre : A déterminer
Année de naissance : -21
Signe particulier : C'est rose.
Pouvoir : Nécromancie
Personnalité
人格 Jinkaku
人格 Jinkaku
Acharnée
Grandir sous l'ombre d'un chêne n'est pas tâche facile - et c'est d'autant plus difficile lorsqu'il n'y en a pas un, mais bien deux. Ecrasée par l'héritage de grand-parents qui ont assuré la fortune de sa famille et une soeur ainée un peu trop brillante, jolie et radieuse, Azami a rapidement compris qu'elle en chierait pour être à la hauteur. Première levée et dernière couchée, ce qu'elle n'a pas en talent, elle le compense avec du sang, de la poussière et de la sueur.
Pour certains, les épreuves représentent des montagnes. Immenses, oppressantes. Pour Azami, une montagne n'est qu'un gros tas de cailloux - et les cailloux, elle les explose.
Oppressée
Mais exploser des cailloux n'impressionne personne.
Elle est arrivée après une sœur avec tant de facilités. Comment ne pourrait-on pas les comparer ? Comment se fait-il que ce qui semble si aisé pour l'une soit aussi laborieux pour l'autre ?
Le malheur d'Azami n'est pas d'être médiocre, c'est juste de ne pas être assez bonne. Aurait-elle été fille unique, ses parents auraient admirés ses prouesses et reconnus sa valeur. Mais face à Sayuri ? Elle n'est que la seconde. Tout ce qui est grandiose, il a déjà été vu une première fois - en mieux.
Dans la famille, on la plaint. On met en doute ses talents, ses compétences. Pour autant, on attend d'elle rien de mieux que l'excellence.
Azami ne doit pas être une honte. Azami doit emprunter la même voie que ses parents et ses grand-parents.
Cette destinée qui sied tant à son ainée.
Détachée
Plutôt que de jouer la partie, Azami s'est jouée de la partie. Elle affiche une grâce aérienne, un air détaché, comme si rien ne l'atteignait. Comme si les attentes de sa famille ne la concernaient pas. Avec beaucoup de rires, sourires et mimiques, elle s'est taillée une place bien à elle. Là où sa soeur est intouchable, parangon de perfection, Azami est cette fille abordable, chaleureuse, qui a toujours une oreille attentive à offrir.
La jeune demoiselle rencontre un certain succès; à raison. Passablement jolie, éduquée, de bonne famille et raisonnablement interactive, sa compagnie déplaît rarement.
Enragée
Elle ne se fait aucune illusion, Azami est l'éternelle seconde. Pour sa famille, ses amis, ses amants et le monde entier.
Qui se contenterait d'un pâle reflet lorsqu'on pourrait avoir l'original ?
Malgré des dehors contenus et mesurés, notre demoiselle cache dégoût et amertume. Lorsqu'elle arrive à tromper son entourage et à s'isoler, il lui arrive d'exprimer sa rage avec cris et coups. Avec des sanglots. Des malédictions.
Sayuri n'aurait jamais dû exister, n'arrête-t-elle pas de se dire.
Je n'aurai jamais dû exister, lui arrive-t-il de chuchoter.
Silence et obscurité sont ses témoins et confidents, ils lui répondent par le néant.
Une fois la lumière levée, elle se redresse, ces moments n'ont jamais été. Elle se lève. Défiante.
Grandir sous l'ombre d'un chêne n'est pas tâche facile - et c'est d'autant plus difficile lorsqu'il n'y en a pas un, mais bien deux. Ecrasée par l'héritage de grand-parents qui ont assuré la fortune de sa famille et une soeur ainée un peu trop brillante, jolie et radieuse, Azami a rapidement compris qu'elle en chierait pour être à la hauteur. Première levée et dernière couchée, ce qu'elle n'a pas en talent, elle le compense avec du sang, de la poussière et de la sueur.
Pour certains, les épreuves représentent des montagnes. Immenses, oppressantes. Pour Azami, une montagne n'est qu'un gros tas de cailloux - et les cailloux, elle les explose.
Oppressée
Mais exploser des cailloux n'impressionne personne.
Elle est arrivée après une sœur avec tant de facilités. Comment ne pourrait-on pas les comparer ? Comment se fait-il que ce qui semble si aisé pour l'une soit aussi laborieux pour l'autre ?
Le malheur d'Azami n'est pas d'être médiocre, c'est juste de ne pas être assez bonne. Aurait-elle été fille unique, ses parents auraient admirés ses prouesses et reconnus sa valeur. Mais face à Sayuri ? Elle n'est que la seconde. Tout ce qui est grandiose, il a déjà été vu une première fois - en mieux.
Dans la famille, on la plaint. On met en doute ses talents, ses compétences. Pour autant, on attend d'elle rien de mieux que l'excellence.
Azami ne doit pas être une honte. Azami doit emprunter la même voie que ses parents et ses grand-parents.
Cette destinée qui sied tant à son ainée.
Détachée
Plutôt que de jouer la partie, Azami s'est jouée de la partie. Elle affiche une grâce aérienne, un air détaché, comme si rien ne l'atteignait. Comme si les attentes de sa famille ne la concernaient pas. Avec beaucoup de rires, sourires et mimiques, elle s'est taillée une place bien à elle. Là où sa soeur est intouchable, parangon de perfection, Azami est cette fille abordable, chaleureuse, qui a toujours une oreille attentive à offrir.
La jeune demoiselle rencontre un certain succès; à raison. Passablement jolie, éduquée, de bonne famille et raisonnablement interactive, sa compagnie déplaît rarement.
Enragée
Elle ne se fait aucune illusion, Azami est l'éternelle seconde. Pour sa famille, ses amis, ses amants et le monde entier.
Qui se contenterait d'un pâle reflet lorsqu'on pourrait avoir l'original ?
Malgré des dehors contenus et mesurés, notre demoiselle cache dégoût et amertume. Lorsqu'elle arrive à tromper son entourage et à s'isoler, il lui arrive d'exprimer sa rage avec cris et coups. Avec des sanglots. Des malédictions.
Sayuri n'aurait jamais dû exister, n'arrête-t-elle pas de se dire.
Je n'aurai jamais dû exister, lui arrive-t-il de chuchoter.
Silence et obscurité sont ses témoins et confidents, ils lui répondent par le néant.
Une fois la lumière levée, elle se redresse, ces moments n'ont jamais été. Elle se lève. Défiante.
Philosophie
思想 Shisou
思想 Shisou
Comment s'est passé le recrutement de votre personnage par son clan d'allégeance ?
L'ascension de la famille Senjago est dû à l'influence et aux portes ouvertes par le Shinnin. Sans eux ? Ses grand-parents ne se seraient pas élevés aussi hauts. Sans eux, retour à la case départ, à être des marchands à la sauvette à l'avenir incertain.
Alors, quand le Shinnin a demandé à intégrer Azami et sa soeur, il n'y avait qu'une réponse possible.
N'osons même pas imaginer, un seul instant, qu'il aurait pu en aller autrement. Dans le meilleur des cas, Azami aurait été bannie de sa famille ... Et dans le pire, le pire, aah ... Vraiment, n'y pensons pas.
Voilà qui en dit long sur le tort que cet acte provoquerait.
Que pense votre personnage des trois clans fondateurs d'Asatsuyu no Sato ?
Sa vie gravite autour du Shinnin et des autres familles qui lui sont liées. Connaissances, collègues, amis, parents, amants. Même ses clients.
Tout son entourage, d'une façon ou d'une autre, lui rappelle à qui va son allégeance. C'est son quotidien depuis qu'elle est née.
Azami n'a pas d'animosité particulière envers eux. A vrai dire, il ne lui viendrait jamais à l'idée de s'opposer au clan.
Concernant les deux autres familles, son avis est plus partagé. Les Tsukuri sont reconnus pour leur condescendance, mais son dernier amant la traitait comme une princesse et était presque convaincant quand il disait qu'il n'avait d'yeux que pour elle - même lorsque Sayuri leur faisait grâce de sa présence.
Azami apprécie leur sens de la culture et de la beauté, ainsi que leur port altier qui leur donne un je-ne-sais-quoi irrésistible.
Par contre, les Kodama ... On retrouve plus de défiance. Elle les trouve bizarre, avec leur amour de la nature. Même qu'une fois, elle en a surpris, dans les bois, à chanter au clair de lune. Comme si ils essayaient d'appeler quelque chose. Avec l'éveil du chakra et tout ce que ça entraîne, qui vous dit qu'ils n'essayaient pas ... de convoquer des démons ?!
Azami, donc, les garde à l’œil. Tout en restant le plus éloignée d'eux.
Comment votre personnage a-t-il grandi dans la cité ? Quelle place occupe-t-il ?
Azami connait les quartiers Shinnin comme sa poche - le reste de la cité, par contre, elle n'y est pas beaucoup aventurée.
Son contact quotidien avec le clan fondateur l'a imprégnée de leurs valeurs, bien qu'elle n'en saisisse pas, clairement, tous les tenants et aboutissants.
Dès ses douze ans, elle accompagnait son père et le voyait négocier avec paysans et fournisseurs; s'imprégnait de son art, trouver, provoquer, le besoin chez celui qui ne l'aurait jamais soupçonné - et naturellement, l'aligner avec la denrée la plus improbable.
N'ayant pas les talents commerciaux de son géniteur ou de sa soeur, Azami a été placée à la tête d'une caravane apportant nourriture et autres produits de première nécessité à l'avant-poste Shinnin, à chaque début de mois.
Ce sont ces voyages qui lui ont donné envie de voir ce qu'il y avait, au-delà. Elle se surprend à rêver des immensités sauvages, la nuit.
Elle convoite tout ce qui s'y cache.
Après tout ... Elle souhaite voir ce que personne n'a jamais vu. Echanger avec des gens que personne n'a jamais rencontré.
Voir les beautés que nul autre n'a contemplé ... Et mettre la main sur les richesses que tous envieraient.
Comment votre personnage a-t-il vécu l'apparition de son pouvoir ?
Au début ? C'était mirifique. Pour une fois dans sa vie, elle était la première. Elle avait quelque chose que nul ne pouvait lui ravir.
Puis, elle apprit que sa soeur l'avait aussi éveillé, le Don, et elle ressentit un immense vide. Une léthargie. Tout était devenu si froid.
La colère est alors venue. Elle sera rapidement remplacée par beaucoup de regrets.
Quels sentiments votre personnage éprouve-t-il pour l'argent, le peuple démuni, et les coups fourrés ?
Azami appartient à une famille de marchands - voir et parler d'argent est son quotidien.
Sa relation avec les devises de cuivre est décomplexée - pour autant, elle sait qu'il y a bien plus que du métal derrière elles. Elles représentent le respect, le prestige, le pouvoir. Des choses qu'elle comprend bien, et dont elle a bien besoin.
Le peuple démuni, par contre ... En tant qu'éternelle seconde, elle ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il serait arrivé si elle n'était pas née dans un milieu favorisé.
A chaque fois, son regard se porte sur le petit peuple, ce qui l'effraie pas mal.
Ce qui n'est pas arrangé par son mépris des coups fourrés. Il y a bien meilleur qu'Azami, elle le sait. Sa soeur lui rappelle au quotidien. On pourrait croire qu'elle chercherait à s'élever par d'autres voies.
Pourtant, elle ne s'y résout pas. La victoire ne mérite pas qu'on abandonne ses principes.
Azami fait les choses selon ses voies et il n'y a que deux conclusions - Elle se brise ou elle brise le monde.
Quels sont les objectifs de votre personnage ? Donnez trois axes principaux de développement.
1. S'échapper de l'ombre oppressante de Sayuri, sa soeur
2. Être reconnue par sa famille
3. Avoir un nom qui résonnera pour les siècles des siècles
Racontez un événement marquant de la vie de votre personnage.
- Papa, Maman ... J'ai éveillée le Don.
C'était la quinzième fois que je répétais ces lignes. Déjà, parce qu'elles étaient vraies. J'avais, vraiment, éveillé le Don. Le chakra comme ils disaient. Depuis quelques temps, je me sentais différente. Plus ... plus vivante. Intense.
J'avais un doute, il faut dire que c'était si récent ... Alors, quand j'ai vu le Shinnin tester les jeunes gens, voir si ils avaient le don, je me suis lancée. Je me suis dite : "Pourquoi pas".
Quand je suis passée devant eux, devant leur oeil expert et avisé, ils l'ont finalement dit : "Elle est positive, faites la passer dans l'arrière-boutique".
Ils m'ont menée devant un recruteur. Il m'a expliqué ce que c'était. Ce que ça impliquait. Les gens comme moi - et donc moi, nous étions conscrits. On avait besoin de ce que nous représentions. De nos talents, aussi inexplorés que les terres sauvages. Nous représentions l'avenir.
Le monde nous appartiendrait.
Je me suis doutée que c'était un peu de la propagande, n'empêche ... Je suis partie de là avec un engagement. Pour combien de temps ? Je crois qu'on n'en a jamais parlé. Je sais juste que les caravanes, les marmites en laiton et les rations de survie, c'était derrière moi. Au revoir, quotidien de marchand. Bonjour à toi, fière baroudeuse !
J'étais excitée, si excitée. Je n'avais aucune envie, leur dire à tous. Leur dire à tous que j'étais la première. J'étais éveillée au Don !
Ça, c'était bien quelque chose que Sayuri n'aurait pas. Qu'elle n'aurait jamais.
Ce qui me mène à là, tout de suite, maintenant. C'est la quinzième fois que je répète ces lignes. Je me suis même entraînée dans les gestes, dans l'entrée ! Oui, l'entrée est très importante, c'est de ça que les gens se souviennent. Bref. Là, finalement, je me sens prête. C'est mon grand moment.
Je me précipite en dehors de la chambre ! Puis dans le couloir, me stoppe nette. Que vont penser mes parents si je débarque comme une sauvage ? Tout dans l'entrée, je ne dois pas l'oublier. D'un pas plus mesuré, je franchis l'espace me séparant de la salle de vie. Je sais qu'ils sont tous les trois là. Après tout, c'est l'heure du dîner.
Je suis devant la porte, ma main est posée dessus. Elle est prête à coulisser le battant. Je ferme les yeux. Loge un magnifique sourire sur mes lèvres.
C'est mon grand moment.
Le panneau glisse et me voilà, devant eux. Les mots viennent d'eux même, l'entraînement les aidant.
- Papa, Maman ... J'ai évei-
Mes yeux s'écarquillent.
J'ai imaginé cette scène, genre, mille fois. Mais je n'étais pas prête à voir mes parents ébahis devant mon aînée. Mon aînée qui, au creux de ses mains, protège un feu sans chaleur.
- Azami ! Sayuri ... Sayuri a éveillé le Don !
Soeur m'adresse un sourire entendu, comme si autre chose n'aurait jamais pu avoir lieu. Mes poings se sont resserrés. Une envie de faire volte-face et m'enfuir en courant m'envahit. Sauf que mes jambes refusent d'obéir.
Je fais quoi maintenant ?
- Ah. Bah. Bravo ... Sayuri ?
Personne ne constate le désarroi. Père poursuit, des étoiles plein les yeux.
- Le Shinnin lui a proposé un poste au palais, on lui a dit qu'elle était une des éveillées les plus prometteuses ! Il faut fêter ça !
De pire en pire.
- Azami, tu seras un amour, va chercher notre servante et demande de lui de sortir notre cru, celui qu'on réserve pour les grandes occasions !
L'indignation réussit presque à me suffoquer, mais j'arriver à acquiescer, force de l'habitude. Alors que je m'éloigne, Mère finit par s'exprimer, de sa voix si chaleureuse.
- Tu es la fierté de notre famille, Sayuri.
C'est mon grand moment, oui.
Plusieurs jours sont passés.
A force de pleurer, on pourrait penser que ça finirait par s'arrêter. Même pas.
J'aurai aimé être heureuse pour ma soeur. J'y arrivais pas. Pourtant, je l'aimais. Je lui aurai tout pardonné.
C'était pas de sa faute, si elle était la première. C'était pas non plus sa faute, d'avoir éveillé le Chakra.
Pourtant, ça, je l'ai pris personnellement. Je lui en ai voulu. Non.
Je lui en veux. J'ai envie de lui faire mal. J'ai envie qu'elle ressente ce mal-être qui n'arrive pas à s'exprimer.
Alors quand on se croise, toutes les deux, en sortant de nos chambres respectives, la situation est devenue ... maladroite.
Elle remarque mes yeux rougis par les sanglots. Sayuri veut dire quelque chose, mais elle n'ose pas prendre la parole.
Nous nous toisons toutes les deux, face à cet escalier. Je finis par briser le silence, finis par dire sur un ton plein de reproches.
- J'espère que t'es contente.
L'ainée fronce les sourcils; réplique sur un ton défensif.
- Pourquoi je le serais ..?
Un petit rire nerveux s'échappe de mes lèvres.
- Fais pas genre. Tu sais très bien pourquoi.
Elle voit mon air contrit. Les larmes qui menacent de rouler sur mes joues. Sayuri a conscience, de ce qu'elle est. De ce que je suis. Elle ne l'a pas voulu, même si elle ne l'a pas non plus refusé.
Sayuri a toujours fait preuve de bienveillance avec moi. Pas parce qu'elle me prenait de haut. Pas parce qu'elle ressentait de la pitié.
Parce qu'elle m'aimait. M'appréciait. Me protégeait. Comme la cadette que j'étais. Ce n'était pas la première fois que j'avais ces crises de jalousie. Elle les acceptait. Les comprenait. Aujourd'hui, encore une fois, Sayuri me réconforterait, viendrait me serrer dans ses bras.
- Ecoute, Azami ...
Elle a fait le premier pas, elle a commencé à tendre ses bras. Sauf qu'aujourd'hui, j'en avais aucune envie.
- Non, pas de "Ecoute". J'en ai marre. J'en ai marre de toi. J'en peux plus. Pour une fois que j'ai la chance d'être quelque chose que tu n'es pas, même ça tu me le prends. T'es contente, avoue.
Les mots font leur chemin, l'ainée finit par les associer à l’événement d'il y a quelques jours. Un éclair de compréhension traverse ses prunelles.
Elle finit par secouer la tête, ses boucles auburn dansant devant son visage à l'air chagrin.
- Azami ... J'en voulais pas, de ce truc. C'est la faute à Ayame. Elle a dit que ce serait drôle qu'on aille se faire tester. Je pensais que je me ferai rembarrer ! Mais non. A la place, on m'a dit que je l'avais, ce truc. Ce Chakra. On m'a fait signer un truc dont je voulais pas. Un poste au palais ? Sérieux ? Qu'est-ce que j'en ferai ? C'est pas ma place. C'est parmi les épices, les étoffes et les étals que je dois être.
Clignement des yeux. Mon ton devient désabusé. Il n'y a qu'une chose que je retiens.
- T'en veux même pas ..? T'en veux même pas et tu me l'as quand même pris ..?
Sayuri essaye de dire quelque chose, trop tard. Je lui en ai foutu une. Une fois la surprise passée, elle me renvoie la politesse. Après tout, si il y a bien une chose qu'on a en commun, c'est bien de rendre chaque coup qu'on reçoit.
Ça se termine en pugilat. On se pousse, puis on se tire les cheveux. Je la mords. Elle me plante ses ongles en retour. Un observateur extérieur aurait pitié de la scène.
Jusqu'au moment où je la pousse au mauvais moment. Elle essaye de garder l'équilibre, mais se tort la cheville. Elle chute. Chute. Dans les escaliers. Dévale les escaliers sous mon regard terrifié.
Plus de haine ni de ressentiment. Juste une folle inquiétude. Elle ne bouge plus. Je me jette à sa suite, dis, hésitante. Palpitante.
- Sayuri ..?
Aucune réaction. Je pose ma main sur mon épaule, toujours rien. Je la retourne. Il y a beaucoup de sang. Je sais ce que ça veut dire et ne veut pas le réaliser. Je pose mon oreille contre son sein. Il n'y a rien. Plus rien.
Y'avait des fois où seule, je me disais que ce serait mieux sans elle. Plus d'ombre oppressante. A moi le doux éclat du soleil. Je trouve ça trop con, maintenant, face au fait accompli.
Me voilà assise sur les marches, à sangloter. A m'en vouloir. Peut-être que c'est moi, qui aurait jamais dû exister.
Y'aurait pas eu cette jalousie. Cette amertume. Y'aurait pas eu besoin de partager. Oui, c'est moi qui devrait être à sa place, pas elle. Et comme en écho à mes pensées folles, sans que je m'en rende compte, je sens un mouvement. Mon souffle se bloque. Des bras m'enlacent, tendrement. Je me sens bercée.
Les secondes passent, j'ose finalement lever le regard. Elle est là, Sayuri. Son regard est dans le néant. Le sang se dessine en larmes sur ses joues. Elle me serre dans ses bras, comme elle le fait quand je suis dans le mal.
L'obscurité ne m'abandonnera plus jamais.
L'ascension de la famille Senjago est dû à l'influence et aux portes ouvertes par le Shinnin. Sans eux ? Ses grand-parents ne se seraient pas élevés aussi hauts. Sans eux, retour à la case départ, à être des marchands à la sauvette à l'avenir incertain.
Alors, quand le Shinnin a demandé à intégrer Azami et sa soeur, il n'y avait qu'une réponse possible.
N'osons même pas imaginer, un seul instant, qu'il aurait pu en aller autrement. Dans le meilleur des cas, Azami aurait été bannie de sa famille ... Et dans le pire, le pire, aah ... Vraiment, n'y pensons pas.
Voilà qui en dit long sur le tort que cet acte provoquerait.
Que pense votre personnage des trois clans fondateurs d'Asatsuyu no Sato ?
Sa vie gravite autour du Shinnin et des autres familles qui lui sont liées. Connaissances, collègues, amis, parents, amants. Même ses clients.
Tout son entourage, d'une façon ou d'une autre, lui rappelle à qui va son allégeance. C'est son quotidien depuis qu'elle est née.
Azami n'a pas d'animosité particulière envers eux. A vrai dire, il ne lui viendrait jamais à l'idée de s'opposer au clan.
Concernant les deux autres familles, son avis est plus partagé. Les Tsukuri sont reconnus pour leur condescendance, mais son dernier amant la traitait comme une princesse et était presque convaincant quand il disait qu'il n'avait d'yeux que pour elle - même lorsque Sayuri leur faisait grâce de sa présence.
Azami apprécie leur sens de la culture et de la beauté, ainsi que leur port altier qui leur donne un je-ne-sais-quoi irrésistible.
Par contre, les Kodama ... On retrouve plus de défiance. Elle les trouve bizarre, avec leur amour de la nature. Même qu'une fois, elle en a surpris, dans les bois, à chanter au clair de lune. Comme si ils essayaient d'appeler quelque chose. Avec l'éveil du chakra et tout ce que ça entraîne, qui vous dit qu'ils n'essayaient pas ... de convoquer des démons ?!
Azami, donc, les garde à l’œil. Tout en restant le plus éloignée d'eux.
Comment votre personnage a-t-il grandi dans la cité ? Quelle place occupe-t-il ?
Azami connait les quartiers Shinnin comme sa poche - le reste de la cité, par contre, elle n'y est pas beaucoup aventurée.
Son contact quotidien avec le clan fondateur l'a imprégnée de leurs valeurs, bien qu'elle n'en saisisse pas, clairement, tous les tenants et aboutissants.
Dès ses douze ans, elle accompagnait son père et le voyait négocier avec paysans et fournisseurs; s'imprégnait de son art, trouver, provoquer, le besoin chez celui qui ne l'aurait jamais soupçonné - et naturellement, l'aligner avec la denrée la plus improbable.
N'ayant pas les talents commerciaux de son géniteur ou de sa soeur, Azami a été placée à la tête d'une caravane apportant nourriture et autres produits de première nécessité à l'avant-poste Shinnin, à chaque début de mois.
Ce sont ces voyages qui lui ont donné envie de voir ce qu'il y avait, au-delà. Elle se surprend à rêver des immensités sauvages, la nuit.
Elle convoite tout ce qui s'y cache.
Après tout ... Elle souhaite voir ce que personne n'a jamais vu. Echanger avec des gens que personne n'a jamais rencontré.
Voir les beautés que nul autre n'a contemplé ... Et mettre la main sur les richesses que tous envieraient.
Comment votre personnage a-t-il vécu l'apparition de son pouvoir ?
Au début ? C'était mirifique. Pour une fois dans sa vie, elle était la première. Elle avait quelque chose que nul ne pouvait lui ravir.
Puis, elle apprit que sa soeur l'avait aussi éveillé, le Don, et elle ressentit un immense vide. Une léthargie. Tout était devenu si froid.
La colère est alors venue. Elle sera rapidement remplacée par beaucoup de regrets.
Quels sentiments votre personnage éprouve-t-il pour l'argent, le peuple démuni, et les coups fourrés ?
Azami appartient à une famille de marchands - voir et parler d'argent est son quotidien.
Sa relation avec les devises de cuivre est décomplexée - pour autant, elle sait qu'il y a bien plus que du métal derrière elles. Elles représentent le respect, le prestige, le pouvoir. Des choses qu'elle comprend bien, et dont elle a bien besoin.
Le peuple démuni, par contre ... En tant qu'éternelle seconde, elle ne peut s'empêcher de penser à ce qu'il serait arrivé si elle n'était pas née dans un milieu favorisé.
A chaque fois, son regard se porte sur le petit peuple, ce qui l'effraie pas mal.
Ce qui n'est pas arrangé par son mépris des coups fourrés. Il y a bien meilleur qu'Azami, elle le sait. Sa soeur lui rappelle au quotidien. On pourrait croire qu'elle chercherait à s'élever par d'autres voies.
Pourtant, elle ne s'y résout pas. La victoire ne mérite pas qu'on abandonne ses principes.
Azami fait les choses selon ses voies et il n'y a que deux conclusions - Elle se brise ou elle brise le monde.
Quels sont les objectifs de votre personnage ? Donnez trois axes principaux de développement.
1. S'échapper de l'ombre oppressante de Sayuri, sa soeur
2. Être reconnue par sa famille
3. Avoir un nom qui résonnera pour les siècles des siècles
Racontez un événement marquant de la vie de votre personnage.
- Papa, Maman ... J'ai éveillée le Don.
C'était la quinzième fois que je répétais ces lignes. Déjà, parce qu'elles étaient vraies. J'avais, vraiment, éveillé le Don. Le chakra comme ils disaient. Depuis quelques temps, je me sentais différente. Plus ... plus vivante. Intense.
J'avais un doute, il faut dire que c'était si récent ... Alors, quand j'ai vu le Shinnin tester les jeunes gens, voir si ils avaient le don, je me suis lancée. Je me suis dite : "Pourquoi pas".
Quand je suis passée devant eux, devant leur oeil expert et avisé, ils l'ont finalement dit : "Elle est positive, faites la passer dans l'arrière-boutique".
Ils m'ont menée devant un recruteur. Il m'a expliqué ce que c'était. Ce que ça impliquait. Les gens comme moi - et donc moi, nous étions conscrits. On avait besoin de ce que nous représentions. De nos talents, aussi inexplorés que les terres sauvages. Nous représentions l'avenir.
Le monde nous appartiendrait.
Je me suis doutée que c'était un peu de la propagande, n'empêche ... Je suis partie de là avec un engagement. Pour combien de temps ? Je crois qu'on n'en a jamais parlé. Je sais juste que les caravanes, les marmites en laiton et les rations de survie, c'était derrière moi. Au revoir, quotidien de marchand. Bonjour à toi, fière baroudeuse !
J'étais excitée, si excitée. Je n'avais aucune envie, leur dire à tous. Leur dire à tous que j'étais la première. J'étais éveillée au Don !
Ça, c'était bien quelque chose que Sayuri n'aurait pas. Qu'elle n'aurait jamais.
Ce qui me mène à là, tout de suite, maintenant. C'est la quinzième fois que je répète ces lignes. Je me suis même entraînée dans les gestes, dans l'entrée ! Oui, l'entrée est très importante, c'est de ça que les gens se souviennent. Bref. Là, finalement, je me sens prête. C'est mon grand moment.
Je me précipite en dehors de la chambre ! Puis dans le couloir, me stoppe nette. Que vont penser mes parents si je débarque comme une sauvage ? Tout dans l'entrée, je ne dois pas l'oublier. D'un pas plus mesuré, je franchis l'espace me séparant de la salle de vie. Je sais qu'ils sont tous les trois là. Après tout, c'est l'heure du dîner.
Je suis devant la porte, ma main est posée dessus. Elle est prête à coulisser le battant. Je ferme les yeux. Loge un magnifique sourire sur mes lèvres.
C'est mon grand moment.
Le panneau glisse et me voilà, devant eux. Les mots viennent d'eux même, l'entraînement les aidant.
- Papa, Maman ... J'ai évei-
Mes yeux s'écarquillent.
J'ai imaginé cette scène, genre, mille fois. Mais je n'étais pas prête à voir mes parents ébahis devant mon aînée. Mon aînée qui, au creux de ses mains, protège un feu sans chaleur.
- Azami ! Sayuri ... Sayuri a éveillé le Don !
Soeur m'adresse un sourire entendu, comme si autre chose n'aurait jamais pu avoir lieu. Mes poings se sont resserrés. Une envie de faire volte-face et m'enfuir en courant m'envahit. Sauf que mes jambes refusent d'obéir.
Je fais quoi maintenant ?
- Ah. Bah. Bravo ... Sayuri ?
Personne ne constate le désarroi. Père poursuit, des étoiles plein les yeux.
- Le Shinnin lui a proposé un poste au palais, on lui a dit qu'elle était une des éveillées les plus prometteuses ! Il faut fêter ça !
De pire en pire.
- Azami, tu seras un amour, va chercher notre servante et demande de lui de sortir notre cru, celui qu'on réserve pour les grandes occasions !
L'indignation réussit presque à me suffoquer, mais j'arriver à acquiescer, force de l'habitude. Alors que je m'éloigne, Mère finit par s'exprimer, de sa voix si chaleureuse.
- Tu es la fierté de notre famille, Sayuri.
C'est mon grand moment, oui.
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Plusieurs jours sont passés.
A force de pleurer, on pourrait penser que ça finirait par s'arrêter. Même pas.
J'aurai aimé être heureuse pour ma soeur. J'y arrivais pas. Pourtant, je l'aimais. Je lui aurai tout pardonné.
C'était pas de sa faute, si elle était la première. C'était pas non plus sa faute, d'avoir éveillé le Chakra.
Pourtant, ça, je l'ai pris personnellement. Je lui en ai voulu. Non.
Je lui en veux. J'ai envie de lui faire mal. J'ai envie qu'elle ressente ce mal-être qui n'arrive pas à s'exprimer.
Alors quand on se croise, toutes les deux, en sortant de nos chambres respectives, la situation est devenue ... maladroite.
Elle remarque mes yeux rougis par les sanglots. Sayuri veut dire quelque chose, mais elle n'ose pas prendre la parole.
Nous nous toisons toutes les deux, face à cet escalier. Je finis par briser le silence, finis par dire sur un ton plein de reproches.
- J'espère que t'es contente.
L'ainée fronce les sourcils; réplique sur un ton défensif.
- Pourquoi je le serais ..?
Un petit rire nerveux s'échappe de mes lèvres.
- Fais pas genre. Tu sais très bien pourquoi.
Elle voit mon air contrit. Les larmes qui menacent de rouler sur mes joues. Sayuri a conscience, de ce qu'elle est. De ce que je suis. Elle ne l'a pas voulu, même si elle ne l'a pas non plus refusé.
Sayuri a toujours fait preuve de bienveillance avec moi. Pas parce qu'elle me prenait de haut. Pas parce qu'elle ressentait de la pitié.
Parce qu'elle m'aimait. M'appréciait. Me protégeait. Comme la cadette que j'étais. Ce n'était pas la première fois que j'avais ces crises de jalousie. Elle les acceptait. Les comprenait. Aujourd'hui, encore une fois, Sayuri me réconforterait, viendrait me serrer dans ses bras.
- Ecoute, Azami ...
Elle a fait le premier pas, elle a commencé à tendre ses bras. Sauf qu'aujourd'hui, j'en avais aucune envie.
- Non, pas de "Ecoute". J'en ai marre. J'en ai marre de toi. J'en peux plus. Pour une fois que j'ai la chance d'être quelque chose que tu n'es pas, même ça tu me le prends. T'es contente, avoue.
Les mots font leur chemin, l'ainée finit par les associer à l’événement d'il y a quelques jours. Un éclair de compréhension traverse ses prunelles.
Elle finit par secouer la tête, ses boucles auburn dansant devant son visage à l'air chagrin.
- Azami ... J'en voulais pas, de ce truc. C'est la faute à Ayame. Elle a dit que ce serait drôle qu'on aille se faire tester. Je pensais que je me ferai rembarrer ! Mais non. A la place, on m'a dit que je l'avais, ce truc. Ce Chakra. On m'a fait signer un truc dont je voulais pas. Un poste au palais ? Sérieux ? Qu'est-ce que j'en ferai ? C'est pas ma place. C'est parmi les épices, les étoffes et les étals que je dois être.
Clignement des yeux. Mon ton devient désabusé. Il n'y a qu'une chose que je retiens.
- T'en veux même pas ..? T'en veux même pas et tu me l'as quand même pris ..?
Sayuri essaye de dire quelque chose, trop tard. Je lui en ai foutu une. Une fois la surprise passée, elle me renvoie la politesse. Après tout, si il y a bien une chose qu'on a en commun, c'est bien de rendre chaque coup qu'on reçoit.
Ça se termine en pugilat. On se pousse, puis on se tire les cheveux. Je la mords. Elle me plante ses ongles en retour. Un observateur extérieur aurait pitié de la scène.
Jusqu'au moment où je la pousse au mauvais moment. Elle essaye de garder l'équilibre, mais se tort la cheville. Elle chute. Chute. Dans les escaliers. Dévale les escaliers sous mon regard terrifié.
Plus de haine ni de ressentiment. Juste une folle inquiétude. Elle ne bouge plus. Je me jette à sa suite, dis, hésitante. Palpitante.
- Sayuri ..?
Aucune réaction. Je pose ma main sur mon épaule, toujours rien. Je la retourne. Il y a beaucoup de sang. Je sais ce que ça veut dire et ne veut pas le réaliser. Je pose mon oreille contre son sein. Il n'y a rien. Plus rien.
Y'avait des fois où seule, je me disais que ce serait mieux sans elle. Plus d'ombre oppressante. A moi le doux éclat du soleil. Je trouve ça trop con, maintenant, face au fait accompli.
Me voilà assise sur les marches, à sangloter. A m'en vouloir. Peut-être que c'est moi, qui aurait jamais dû exister.
Y'aurait pas eu cette jalousie. Cette amertume. Y'aurait pas eu besoin de partager. Oui, c'est moi qui devrait être à sa place, pas elle. Et comme en écho à mes pensées folles, sans que je m'en rende compte, je sens un mouvement. Mon souffle se bloque. Des bras m'enlacent, tendrement. Je me sens bercée.
Les secondes passent, j'ose finalement lever le regard. Elle est là, Sayuri. Son regard est dans le néant. Le sang se dessine en larmes sur ses joues. Elle me serre dans ses bras, comme elle le fait quand je suis dans le mal.
L'obscurité ne m'abandonnera plus jamais.
Alter ego
分身 Bunshin
分身 Bunshin
Origine de votre avatar ? Kuvshinov-Ilya
Comment avez-vous connu le forum ? J'ai vu la lumière et je suis restée par la grâce de Pedro.
Quel est le nom de votre parrain ? Pedro ?
Est-ce un changement de personnage ? Nan.
Est-ce un deuxième ou triple compte ? Nan.
Connaissez-vous l'univers de Naruto ? Un peu.
Est-ce votre premier forum RPG ? Nan.
Autre chose à ajouter ? C'est stylé ici didonc.
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