Identité
素性 Sujou
素性 Sujou
Prénom : Anciennement Shahid ; renommé Inka par les colons Tsukuri.
Genre : Mâle.
Année de naissance : -21 ; 23 ans.
Signe particulier : Un corps marqué par une infinité de blessures et de brûlures. Le sommet de sa nuque est marqué par les kanji "引火". Une chaîne enroule toujours son cou afin d’être traîné comme l’esclave qu’il est.
Pouvoir : Aucun.
Genre : Mâle.
Année de naissance : -21 ; 23 ans.
Signe particulier : Un corps marqué par une infinité de blessures et de brûlures. Le sommet de sa nuque est marqué par les kanji "引火". Une chaîne enroule toujours son cou afin d’être traîné comme l’esclave qu’il est.
Pouvoir : Aucun.
Personnalité
人格 Jinkaku
人格 Jinkaku
Sauvage
L’incarnation même de l’animal qui sommeille en tous. Les années de solitude marquèrent à jamais le physique comme le mental du fauve. Il ne maîtrise même plus sa langue nourricière. Les Banmin ne sont qu’un simple vestige du passé. Un vestige qui lui fut subtilisé par l’engeance du Shéol.
Ombre de lui-même, il n’existe désormais plus que pour combattre. Se donner en spectacle dans une arène où les enfants jubilent à la vue du sang.
Son âme bascule entre le cinquième et le septième cercle. Enchaîné, voilà la seule possibilité pour lui de survivre dans Asatsuyu. Auquel cas l’esclave sauterai à la gorge du premier venu, sans une once de remord.
Fier
Le menton relevé. La poitrine bombée. Le Banmin ne côtoie jamais la bassesse. S’il doit perdre, ce sera debout. Si les aigles ne volent pas avec les pigeons, alors il est l’aigle volant au dessus de toute cette peuplade informe.
Comme tout barbare, la mort ne l’effraye pas. Au contraire, celle-ci est le combustible de ses aspirations. L'homme courageux ne connaît pas la mort, le lâche ne connaît pas la vie.
Solitaire
L’être solaire qui fédérait sa tribu n’est plus. Seul au monde, éternel incompris, il se reclut dans sa carapace. À quoi bon s’ouvrir aux autres quand ceux-ci finiront par le quitter tôt ou tard ? Les attaches fragilisent le guerrier. S’il veut atteindre son ultime but, il se doit d’y parvenir seul.
Une énième mort le briserai.
Lorsqu’il ne combat pas, il n’est pas rare de voir son regard se perdre à l’horizon. Toujours vers l’Ouest. Hanté par les souvenirs de sa tribu, il n’est qu’une âme esseulée. Un fantôme piégé dans un nouveau monde. Ce sentiment de solitude et d’incompréhension renforce sa haine pour tout ce qui lui est étranger.
Laconique
Shahid est un homme de peu de mot. Il ne fera jamais d’esbroufe ou de digression. Il n’est pas de ceux se terrant derrière l’inaction ou les mots. Il cible le problème et l’oblitère jusqu’à ce que ce dernier disparaisse. Ni plus, ni moins.
L’incarnation même de l’animal qui sommeille en tous. Les années de solitude marquèrent à jamais le physique comme le mental du fauve. Il ne maîtrise même plus sa langue nourricière. Les Banmin ne sont qu’un simple vestige du passé. Un vestige qui lui fut subtilisé par l’engeance du Shéol.
Ombre de lui-même, il n’existe désormais plus que pour combattre. Se donner en spectacle dans une arène où les enfants jubilent à la vue du sang.
Son âme bascule entre le cinquième et le septième cercle. Enchaîné, voilà la seule possibilité pour lui de survivre dans Asatsuyu. Auquel cas l’esclave sauterai à la gorge du premier venu, sans une once de remord.
Fier
Le menton relevé. La poitrine bombée. Le Banmin ne côtoie jamais la bassesse. S’il doit perdre, ce sera debout. Si les aigles ne volent pas avec les pigeons, alors il est l’aigle volant au dessus de toute cette peuplade informe.
Comme tout barbare, la mort ne l’effraye pas. Au contraire, celle-ci est le combustible de ses aspirations. L'homme courageux ne connaît pas la mort, le lâche ne connaît pas la vie.
Solitaire
L’être solaire qui fédérait sa tribu n’est plus. Seul au monde, éternel incompris, il se reclut dans sa carapace. À quoi bon s’ouvrir aux autres quand ceux-ci finiront par le quitter tôt ou tard ? Les attaches fragilisent le guerrier. S’il veut atteindre son ultime but, il se doit d’y parvenir seul.
Une énième mort le briserai.
Lorsqu’il ne combat pas, il n’est pas rare de voir son regard se perdre à l’horizon. Toujours vers l’Ouest. Hanté par les souvenirs de sa tribu, il n’est qu’une âme esseulée. Un fantôme piégé dans un nouveau monde. Ce sentiment de solitude et d’incompréhension renforce sa haine pour tout ce qui lui est étranger.
Laconique
Shahid est un homme de peu de mot. Il ne fera jamais d’esbroufe ou de digression. Il n’est pas de ceux se terrant derrière l’inaction ou les mots. Il cible le problème et l’oblitère jusqu’à ce que ce dernier disparaisse. Ni plus, ni moins.
Philosophie
思想 Shisou
思想 Shisou
Que pense votre personnage des trois clans fondateurs d'Asatsuyu no Sato ?
... Les années de solitude ont fait évoluer sa vision quant à la nécessité de vivre en conglomérat. Depuis que sa lignée fut massacrée, les uns après les autres, l’homme ne voit plus l’utilité de la vie articulée en tribu. Qu’un schisme s’opère ou non.
Une dichotomie se forme entre lui et les civilisés, ne serait-ce qu’au travers des paradigmes employés. La vie de sédentaire est disgracieuse et manque de charme. Ainsi, il ne porte aucun intérêt aux clans et ne comprend même pas leur existence de par sa vision limitée et biaisée.
Pour lui, il est enchaîné à ciel ouvert ...
Comment votre personnage a-t-il grandi dans la cité ? Quelle place occupe-t-il ?
... L’animal n’y a pas évolué. Il est l’illustre et dernier représentant de ceux que certains Tsukuri considèrent comme les Banmin. Une peuplade indigène ayant vécu au niveau de la plaine haletante. La tribu se serait éteinte en raison des conditions climatiques extrêmes, des maladies ainsi que des créatures rôdant dans le pays de l’herbe.
Shahid a vécu toute sa vie sans chaînes, sans fers. Elle ne fut qu’un éternel jeu : une traque constante de nourriture où il ne devait point prétendre au rôle de gibier à son tour.
Toutefois, il est à noté que les origines des gènes Banmin remontent au pays de la roche. Celui-ci éventré par l’immense volcan. C’est à cause de l’éveil de ce que l’on considère désormais comme le Shéol exhumé que la peuplade indigène dû se frayer un chemin in extremis dans cet havre de paix.
Désormais, il incarne le rôle du métèque. Du sauvage que l’on traine en chaîne afin de montrer la supériorité des Tsukuri sur la nature. Une sorte de trophée ...
Comment votre personnage a-t-il vécu l'apparition de son pouvoir ?
... Il n’en a pas besoin, se nourrir des maymunlar lui suffit amplement, il tient d’ailleurs sa condition physique de cette alimentation exotique ...
Comment s'est passé le recrutement de votre personnage par son clan d'allégeance ?
... Confrontez une escouade d’homme face à une bête sauvage et vous obtiendrez sensiblement le même résultat : un bain de sang.
Les imbéciles voulurent venir en aide à l’homme tandis qu’il combattait un très jeune singe. Les étrangers décidèrent de venir en aide à leur soit disant semblable, Shahid. Le singe fut abattu sous yeux ébahis. Nul guerrier ne peut connaître pire déshonneur que celui de s’être fait voler sa proie.
Une rage sourde, folle, à la limite même de l’humanité l’habita.
Le sauvé se retourna contre ses sauveurs. Morsures, griffures, paroles insensées et puissants coups rythmèrent cet affrontement. Seul le nombre permît aux hommes de prendre l’ascendant sur cette chose. Dans sa bouche, entre ses crocs, trônait les restes d’une carotide arrachée de sang-froid. L’étranger fut étranglé, malmené et immobilisé pour être amené de force au village. Un trophée d’expédition.
Les hautes instances ne sachant que faire d’un tel élément décidèrent de l’envoyer au stade de l’épreuve.
Il n’a cessé de combattre depuis ...
Quels sentiments votre personnage éprouve-t-il pour l'art, la politique, et la culture Tsukuri ?
... Il n’est pas affin à la politique ni même aux codes du village. Pour lui cette vie est factice, illusoire. Se terrer derrières les murailles de la civilisation ne permettra pas d’arrêter les maymunlar de venir tout ravager. La culture comme les mœurs de ces Kusajin ne sont que nébuleux mystères pour sa compréhension.
Une farce insensée.
L’art, cependant, lui parle, l’attire. Il dispose d’une réelle conscience artistique de par son éducation. La poterie, les fresques caverneuse, les chants, la danse. Voilà l’essence même des Banmin. Ces nomades parcourant les territoires arides, toujours le visage haut et fier. Voilà sa seule bulle oxygène dans cet écosystème de simili béton ...
Quels sont les objectifs de votre personnage ? Donnez trois axes principaux de développement.
1. Se repaitre de tous les maymunlar.
2. Conquérir le volcan où les esprits de ses ancêtres y sont enfermés.
3. Regagner sa liberté et par extension promouvoir sa culture, la vraie culture Kusajin.
Racontez un évènement marquant de la vie de votre personnage.
Le crépuscule plongeait la frontière du Shéol dans l’obscurité. Seule l’astre salutaire permettait de discerner son prochain. Un important brasier crépitait devant les pupilles de Shahid. Sa dextre s’enroula avec force contre le poignet désarticulé du cadavre. D’un simple mouvement de coude vers l’arrière, le bras du singe s’arracha. Un craquement sonore berça son ouïe. Il était grand temps de manger du singe braisé.
Une dizaine d’homme se tenaient autour du feu ; les chasseurs parmi le clan Banmin. Cousins, oncles, frères et même père. L’esclave les connaissait tous. Chacun mangeait en silence la carcasse du singe. La tribu honorait ainsi les morts : se nourrir de leur cadavre afin d’acquérir leur force. Voilà une coutume des premiers habitants de Kusa no Kuni – ou plutôt de la Jungle écarlate.
Les Banmin se divisaient en deux. Les hommes quittaient leurs tentes pour chasser et ainsi récupérer à manger pour leur famille. Les femmes gardaient le camps et s’occuper de l’éducation des futures générations.
Un système diablement efficace.
Son oncle et son père discutait.
Avant même qu’il n’eut le temps de terminer la carcasse, tous les chasseurs se tenaient debout. Armes à la main.
Les lances heurtèrent le sol en rythme. Les boucliers s’entrechoquèrent, un homme seul ne peut rien face à un singe. Une escouade de la sorte ne pouvait être arrêtée.
Les chants guerriers propres au Banmin résonnèrent dans l’air. En transe, chacun des fiers guerriers attendaient la menace.
Boucliers levés, Shahid n’attendait que ça. L’adrénaline s’écoulait dans tout son corps, à l’image du liquide vermillon. Une masse imposante percuta le flanc droit de la formation militaire.
L’injonction résonna.
Le gorille repoussait à lui seul la dizaine de chasseur. Une force colossale sommeillait en lui. Dans un mouvement synchronisé, les fils de la roche se dispersèrent tout autour de l’animal. Et sans plus attendre, chacun des armes d’hast tentèrent de se frayer un chemin dans la peau du gorille cornu.
Leurs espoirs se brisèrent en même temps. Sa peau surpassait la solidité du fer.
D’un puissant mouvement d’avant-bras, la créature percuta trois nomades. Leurs troncs furent brisés sous l’impact ; les organes internes finirent perforés par leurs propre côtes.
Un Banmin ne meurt pas. Il décide de s’ôter la vie. Nul indigène ne pleure les morts. Leur fierté ne peut être réduite à ce piètre liquide lacrymale. Shahid le savait, pourtant, perdre ses cousins... Impossible. Une rage anima le plus jeune des chasseurs. Adulte depuis peu, c’était sa première chasse.
Porté par cette soudaine perte, le fauve s’élance à toute vitesse, seul, en direction du macaque. Ce dernier lui décoche un puissant crochet afin d’éradiquer toute menace. Le fauve, au dernier moment, change son pied d’appui afin de se retrouver au niveau du flanc gauche de la bête. La créature est lourde, puissante, mais terriblement lente.
Écraser ses métacarpes contre son armure naturelle ne servirai qu’à se mutiler inutilement.
Le plat de son pied percuta la fosse poplitée du ouistiti. De manière mécanique, son genoux s’écrasa au sol. L’indomptable se servit de ce mouvement de faiblesse pour bondir sur le dos de la créature.
Les nombreux chasseurs revinrent à la charge, bouclier en main. Ces derniers enchaînaient entre assauts et protections pour empêcher le maymun d’attraper le parasite sur son dos. Le nouvel adulte se saisit des deux cornes de la bête. D’une puissante impulsion, il s’éleva dans les airs – en position d’hand stand sur les deux protubérances. Ses mains roulèrent sur l’ivoire avant de saisir avec force les deux excroissances. Il créa son propre élan, de par sa position exotique, pour fustiger d’un seul et unique coup de pied contre l’arrière de la boite crânienne de l’animal.
L’endroit où la boîte crânienne laissa place au début des cervicales.
Shahid libéra un puissant cri. Le faciès du singe s’écrasa avec force contre le sol.
Les lances commencèrent à se frayer un chemin dans le cuir de leur proie. Le gibier sanguinolent libérait des effluves bien mystiques. La chasse n’était pas terminée. Ses doigts pénétrèrent l’orbite du singe. Les deux bijoux furent volés, gobés, mâchés. Les crocs du lion s’enfoncèrent dans le faciès du singe tandis qu’à l’opposé ses boyaux se déversaient sur le sol ardent.
Essoufflé, Shahid laissa son corps tomber vers l’arrière. Tout son visage ainsi que la naissance de son buste furent recouvert par le fluide vermillon de son gibier.
Le temps d’un instant, il cru voir au loin, une silhouette masquée inhumaine. Il se mit en garde, son instinct lui intimait de se méfier.
Pourtant, il n’y avait plus rien...
À cette époque, il aurait du écouter son instinct. Se jeter en direction de cette chimère quitte à perdre la vie. S’il avait fait cela, peut être que le bourreau n’aurait pas massacré sa tribu.
... Les années de solitude ont fait évoluer sa vision quant à la nécessité de vivre en conglomérat. Depuis que sa lignée fut massacrée, les uns après les autres, l’homme ne voit plus l’utilité de la vie articulée en tribu. Qu’un schisme s’opère ou non.
Une dichotomie se forme entre lui et les civilisés, ne serait-ce qu’au travers des paradigmes employés. La vie de sédentaire est disgracieuse et manque de charme. Ainsi, il ne porte aucun intérêt aux clans et ne comprend même pas leur existence de par sa vision limitée et biaisée.
Pour lui, il est enchaîné à ciel ouvert ...
Comment votre personnage a-t-il grandi dans la cité ? Quelle place occupe-t-il ?
... L’animal n’y a pas évolué. Il est l’illustre et dernier représentant de ceux que certains Tsukuri considèrent comme les Banmin. Une peuplade indigène ayant vécu au niveau de la plaine haletante. La tribu se serait éteinte en raison des conditions climatiques extrêmes, des maladies ainsi que des créatures rôdant dans le pays de l’herbe.
Shahid a vécu toute sa vie sans chaînes, sans fers. Elle ne fut qu’un éternel jeu : une traque constante de nourriture où il ne devait point prétendre au rôle de gibier à son tour.
Toutefois, il est à noté que les origines des gènes Banmin remontent au pays de la roche. Celui-ci éventré par l’immense volcan. C’est à cause de l’éveil de ce que l’on considère désormais comme le Shéol exhumé que la peuplade indigène dû se frayer un chemin in extremis dans cet havre de paix.
Désormais, il incarne le rôle du métèque. Du sauvage que l’on traine en chaîne afin de montrer la supériorité des Tsukuri sur la nature. Une sorte de trophée ...
Comment votre personnage a-t-il vécu l'apparition de son pouvoir ?
... Il n’en a pas besoin, se nourrir des maymunlar lui suffit amplement, il tient d’ailleurs sa condition physique de cette alimentation exotique ...
Comment s'est passé le recrutement de votre personnage par son clan d'allégeance ?
... Confrontez une escouade d’homme face à une bête sauvage et vous obtiendrez sensiblement le même résultat : un bain de sang.
Les imbéciles voulurent venir en aide à l’homme tandis qu’il combattait un très jeune singe. Les étrangers décidèrent de venir en aide à leur soit disant semblable, Shahid. Le singe fut abattu sous yeux ébahis. Nul guerrier ne peut connaître pire déshonneur que celui de s’être fait voler sa proie.
Une rage sourde, folle, à la limite même de l’humanité l’habita.
Le sauvé se retourna contre ses sauveurs. Morsures, griffures, paroles insensées et puissants coups rythmèrent cet affrontement. Seul le nombre permît aux hommes de prendre l’ascendant sur cette chose. Dans sa bouche, entre ses crocs, trônait les restes d’une carotide arrachée de sang-froid. L’étranger fut étranglé, malmené et immobilisé pour être amené de force au village. Un trophée d’expédition.
Les hautes instances ne sachant que faire d’un tel élément décidèrent de l’envoyer au stade de l’épreuve.
Il n’a cessé de combattre depuis ...
Quels sentiments votre personnage éprouve-t-il pour l'art, la politique, et la culture Tsukuri ?
... Il n’est pas affin à la politique ni même aux codes du village. Pour lui cette vie est factice, illusoire. Se terrer derrières les murailles de la civilisation ne permettra pas d’arrêter les maymunlar de venir tout ravager. La culture comme les mœurs de ces Kusajin ne sont que nébuleux mystères pour sa compréhension.
Une farce insensée.
L’art, cependant, lui parle, l’attire. Il dispose d’une réelle conscience artistique de par son éducation. La poterie, les fresques caverneuse, les chants, la danse. Voilà l’essence même des Banmin. Ces nomades parcourant les territoires arides, toujours le visage haut et fier. Voilà sa seule bulle oxygène dans cet écosystème de simili béton ...
Quels sont les objectifs de votre personnage ? Donnez trois axes principaux de développement.
1. Se repaitre de tous les maymunlar.
2. Conquérir le volcan où les esprits de ses ancêtres y sont enfermés.
3. Regagner sa liberté et par extension promouvoir sa culture, la vraie culture Kusajin.
Racontez un évènement marquant de la vie de votre personnage.
Le crépuscule plongeait la frontière du Shéol dans l’obscurité. Seule l’astre salutaire permettait de discerner son prochain. Un important brasier crépitait devant les pupilles de Shahid. Sa dextre s’enroula avec force contre le poignet désarticulé du cadavre. D’un simple mouvement de coude vers l’arrière, le bras du singe s’arracha. Un craquement sonore berça son ouïe. Il était grand temps de manger du singe braisé.
Ov bugun yaxshi edi. Bir ko'zli xudo muborak bo'lsin —
Une dizaine d’homme se tenaient autour du feu ; les chasseurs parmi le clan Banmin. Cousins, oncles, frères et même père. L’esclave les connaissait tous. Chacun mangeait en silence la carcasse du singe. La tribu honorait ainsi les morts : se nourrir de leur cadavre afin d’acquérir leur force. Voilà une coutume des premiers habitants de Kusa no Kuni – ou plutôt de la Jungle écarlate.
Les Banmin se divisaient en deux. Les hommes quittaient leurs tentes pour chasser et ainsi récupérer à manger pour leur famille. Les femmes gardaient le camps et s’occuper de l’éducation des futures générations.
Un système diablement efficace.
Ukalarim. Biz tezda orqaga qaytishimiz kerak, tuzog'imizni topishimiz kerak —
— Juda kech Ular bizni his qilishdi. Son oncle et son père discutait.
Avant même qu’il n’eut le temps de terminer la carcasse, tous les chasseurs se tenaient debout. Armes à la main.
Les lances heurtèrent le sol en rythme. Les boucliers s’entrechoquèrent, un homme seul ne peut rien face à un singe. Une escouade de la sorte ne pouvait être arrêtée.
Les chants guerriers propres au Banmin résonnèrent dans l’air. En transe, chacun des fiers guerriers attendaient la menace.
Boucliers levés, Shahid n’attendait que ça. L’adrénaline s’écoulait dans tout son corps, à l’image du liquide vermillon. Une masse imposante percuta le flanc droit de la formation militaire.
Pozitsiyani ushlab turing —
— HUJUM !L’injonction résonna.
Le gorille repoussait à lui seul la dizaine de chasseur. Une force colossale sommeillait en lui. Dans un mouvement synchronisé, les fils de la roche se dispersèrent tout autour de l’animal. Et sans plus attendre, chacun des armes d’hast tentèrent de se frayer un chemin dans la peau du gorille cornu.
Leurs espoirs se brisèrent en même temps. Sa peau surpassait la solidité du fer.
D’un puissant mouvement d’avant-bras, la créature percuta trois nomades. Leurs troncs furent brisés sous l’impact ; les organes internes finirent perforés par leurs propre côtes.
Un Banmin ne meurt pas. Il décide de s’ôter la vie. Nul indigène ne pleure les morts. Leur fierté ne peut être réduite à ce piètre liquide lacrymale. Shahid le savait, pourtant, perdre ses cousins... Impossible. Une rage anima le plus jeune des chasseurs. Adulte depuis peu, c’était sa première chasse.
Porté par cette soudaine perte, le fauve s’élance à toute vitesse, seul, en direction du macaque. Ce dernier lui décoche un puissant crochet afin d’éradiquer toute menace. Le fauve, au dernier moment, change son pied d’appui afin de se retrouver au niveau du flanc gauche de la bête. La créature est lourde, puissante, mais terriblement lente.
Écraser ses métacarpes contre son armure naturelle ne servirai qu’à se mutiler inutilement.
Le plat de son pied percuta la fosse poplitée du ouistiti. De manière mécanique, son genoux s’écrasa au sol. L’indomptable se servit de ce mouvement de faiblesse pour bondir sur le dos de la créature.
Les nombreux chasseurs revinrent à la charge, bouclier en main. Ces derniers enchaînaient entre assauts et protections pour empêcher le maymun d’attraper le parasite sur son dos. Le nouvel adulte se saisit des deux cornes de la bête. D’une puissante impulsion, il s’éleva dans les airs – en position d’hand stand sur les deux protubérances. Ses mains roulèrent sur l’ivoire avant de saisir avec force les deux excroissances. Il créa son propre élan, de par sa position exotique, pour fustiger d’un seul et unique coup de pied contre l’arrière de la boite crânienne de l’animal.
L’endroit où la boîte crânienne laissa place au début des cervicales.
Shahid libéra un puissant cri. Le faciès du singe s’écrasa avec force contre le sol.
Les lances commencèrent à se frayer un chemin dans le cuir de leur proie. Le gibier sanguinolent libérait des effluves bien mystiques. La chasse n’était pas terminée. Ses doigts pénétrèrent l’orbite du singe. Les deux bijoux furent volés, gobés, mâchés. Les crocs du lion s’enfoncèrent dans le faciès du singe tandis qu’à l’opposé ses boyaux se déversaient sur le sol ardent.
U vafot etdi —
— Uyga boraylik.Essoufflé, Shahid laissa son corps tomber vers l’arrière. Tout son visage ainsi que la naissance de son buste furent recouvert par le fluide vermillon de son gibier.
Le temps d’un instant, il cru voir au loin, une silhouette masquée inhumaine. Il se mit en garde, son instinct lui intimait de se méfier.
Pourtant, il n’y avait plus rien...
À cette époque, il aurait du écouter son instinct. Se jeter en direction de cette chimère quitte à perdre la vie. S’il avait fait cela, peut être que le bourreau n’aurait pas massacré sa tribu.
Alter ego
分身 Bunshin
分身 Bunshin
Origine de votre avatar ? Baki Hanma.
Autre chose à ajouter ? Plus de mort.
Autre chose à ajouter ? Plus de mort.