Nom : Tsukuri no Sōke • 作りの宗家 - Lignée principale du clan Tsukuri
Prénom : Zōn • 動物系
Épithètes : Bukiyōryū • 不器用竜- litt. Le Dragon Empoté | Nitōryū no Zōn • 動物系の二刀流 - litt. Zōn aux deux lames
Genre : Masculin
Année de naissance : - 23
Signe particulier : S'exprime souvent de façon théâtralisée, comme un acteur de Kabuki ; Mémoire défaillante.
Pouvoir : Youryoku - 妖力

Bon vivant. Coqueluche de la Fête du Soleil, habitué du Quartiers des Arts - qu'il connait comme sa poche - et des tripots malfamés de la Ceinture Noire, là où il y a de la vie, il y a Zōn. Il n'y a qu'une coupe de saké à la main, et une croupe dans l'autre qu'il se sent bien, vous diront les anciens. Si sa frivolité lui a toujours attiré le mépris de son clan, considéré comme une honte au prestige de son sang, elle lui vaut la sympathie du peuple. Car oui, son clan est connu pour toiser la plèbe du haut de son perchoir de granit, mais Zōn, lui, se plait à s'y mêler.

C'est un homme du peuple. Il est apprécié de tous : respecté par ses partenaires de beuverie pour son foie infaillible et sa force de caractère ; désiré par la gente féminine, ayant eu écho de ses performances répétées, vantées par les chanceuses qui ont pu partager sa couche ; et admiré par les enfants qui sont amusés par ses pitreries et émerveillés par ses récits. Reste néanmoins une minorité - souvent la bourgeoisie médiane n'ayant pas réussi à accéder à la noblesse - qui se moque encore de sa personne et craint sa réputation de perturbateur ; et les élites dirigeantes, accompagnée des autres mercenaires, qui le considèrent comme un élément instable et déshonorant qu'il faut garder sous contrôle - particulièrement depuis l'apparition de son chakra. Mais il n'en a que faire. Âme libre, affranchie, il n'est pas là pour faire des courbettes à qui que ce soit.


Pacifiste. Derrière l'absurdité apparente de sa personne, se cache un rêveur, un utopiste, qui aspire à voir un jour cesser les jeux de pouvoir et voir ainsi émerger une nation unie. Une ère de paix, où règnent amour et liberté. Voilà ce qui l'anime. Voilà ce pour quoi il se bat. Et voilà ce qui l'a amené vers les lettres. Âme d'aventurier, il tends à narrer tout ce qu'il vit et le retranscrit dans des récits fictifs qu'il fait publier ici et là. Les histoires de ses héros, fiers étendards de ses idéaux de paix sous l'apanage de ce qu'il narre comme « la Volonté de Fer » lui rapportent généralement une certaine somme d'argent - qu'il dilapide toujours rapidement dans les auberges de la Ceinture Noire en s'entourant de jeunes femmes aux mœurs légères pour, je cite, puiser l'inspiration à sa source.

Ses récits ne sont, pourtant, pas appréciés de tous. Souvent décrits comme un ramassis d'inepties illusoires pour enfant, il écrit sous un pseudonyme [Chikamatsu Monzaemon 近松門左衛門] afin de préserver le nom de son clan de ses libertés artistiques - seuls les vrais fans de ses ouvrages le soupçonnent d'en être l'auteur.


Égoïste. Paradoxal, n'est-ce pas ? Un pacifiste qui n'agit que pour son propre intérêt.. Et pourtant, Zōn est un individualiste téméraire, qui n'a rien à faire des répercussions de ses actes. Tel que l'on peut demander si, à la façon d'un enfant, il n'en était en fait simplement pas conscient. Téméraire, cet aspect de sa personne l'a amoné à adopter des comportements violents, scandaleux pour s'amuser. Comme mettre une branlée au compagnon d'une de ses conquêtes - venu chercher réparation pour l'humiliation reçue - en lui reprochant son ingratitude, de ne pas le remercier d'avoir fait de sa femme une meilleure amante..

Que pense votre personnage des trois clans fondateurs d'Asatsuyu no Sato ?

Tout dépend de qui vous parlez quand vous y faites référence.. Du peuple ? Difficile à dire.. En tant que tel, du moins. Zōn n'est pas homme à s’épancher sur ses états d'âme. Il serait donc plus aisé pour lui d'articuler son ressenti envers chacun des clans, de leur habitant et de leur culture s'ils étaient une femme..

Shinnin serait cette femme indépendante, qui pourrait faire choir n'importe quel homme dans sa quête de grandeur. Celle qui, si l'on arriverait à l'approcher, ne sera pas parce que l'on aurait réussi à la charmer, mais bien parce qu'elle se sera laissée courtiser. Là où bon nombre verrait une manipulatrice sans cœur, prête aux pires bassesses possibles et inimaginable pour produire de l'argent, Zōn y verrait une magnifique et complexe équation qui, si l'on daigne se plier à ses règles, laisserait des souvenirs inoubliables.

Kodama serait elle une femme brillante, dont l'intellect ferait passer le plus grand des érudits pour un primate. Curieuse, insatiable, elle aspirerait à mieux comprendre le monde pour améliorer notre condition à tous. Là où ses pairs chercheraient à l'enfermer au moindre écart, et craindraient la menace que représente son savoir et ses expériences pour leur caste, Zōn y verrait une penseuse excentrique qu'il faut apprendre à comprendre pour pouvoir apprécier pleinement ses charmes.

Et enfin Tsukuri.. Aaah.. Douce Tsukuri. Elle serait la plus belle d'entre toutes. Son élégance naturelle, sa grâce, feraient jalouser toutes les femmes du pays ; et Zōn ne pourrait jamais se lasser de la contempler. Elle l'émerveillerait, l'inspirerait de par sa simple présence. Même son dédain, qui serait probablement issu de sa distinction particulière et qui ferait fuir bon nombre d'hommes, ajouterait du caractère à sa personne et la rendrait d'autant plus désirable à ses yeux.

Et si vous faites référence à la noblesse et aux enjeux politiques ? Il n'en a rien à faire ; il ne voit aucune distinction entre les ambassadeurs de chaque clan. Ce sont les mêmes automates obsolètes.

Comment votre personnage a-t-il grandi dans la cité ? Quelle place occupe-t-il ?

Zōn était l'espoir de son père. Tsukuri Zenjirō, cousin du géniteur de Raytōku et Kurogane. Doté d'un physique ingrat, diaphane, il réalisa très tôt ses limites et comprit que s'il voulait faire honneur à son statut, il allait devoir compter sur le pouvoir qui en découlait en le couplant à son intellect. Ces atouts, affûtés au fil du temps, lui permirent d'avoir une certaine position confortable en sein du clan, de devenir propriétaire, et de partager sa couche avec l'une des plus belles femmes du quartiers des arts. Mais tout cela ne lui suffisait pas, il en voulait plus. Ainsi, lorsque son fils naquit enfin, il plaça tous ses espoirs en lui afin d'en faire un prétendant au tire de dirigeant du clan et servir ses ambitions tenues secrètes.  

Les meilleurs précepteurs disponibles furent allouer à son éducation, et le jeune Zōn était un enfant appliqué. Ses prédispositions et sa curiosité naturelle firent de lui un disciple prometteur voué à un grand avenir. Pourtant, quelque chose lui manquait.. Si les figures paternelles s’enchaînaient entre les maîtres épéistes et autres instituteurs, l'absence de son père créait un vide chez cet enfant et venait ébranler son innocence. C'est l'amour de sa mère, dont la douceur compensait la rigidité de l'autre, qui lui apportait la stabilité dont il avait besoin.

Ainsi lorsque la maladie emporta cette dernière dans son adolescence, devant l'indifférence de Zenjirō face à la mort de sa femme - qui pour lui avait rempli son rôle de lui donner un héritier - le petit Zōn jusque là docile et casanier devint un véritable élément perturbateur : il ne venait plus aux cours, désertait le domaine familiale pour des établissements bien moins honorables, se noyait dans l'alcool et la chair de ses harems, côtoyait les Yakuzas et la pègre de la Ceinture Noire, et fortifiait son apprentissage martial dans des rixes de rues. Couvert de déshonneur, son père le banni de territoires claniques Tsukurijin et fit de son sang un vulgaire vagabond errant dans les rues d'Asatsuyu sous les moqueries de la plèbe ; jusqu'à en devenir une de ses figures emblématiques.

Comment votre personnage a-t-il vécu l'apparition de son pouvoir ?

L'apparition de son chakra a drastiquement changé sa vie. D'une part, parce qu'elle lui a fait réaliser qu'il allait être un pion prisé sur le nouvel échiquier politique, construit de manière précipitée après l'apparition de ces pouvoirs. Lui qui avait toujours été égoïste en menant sa vie comme il l'entendait jusque là, allait devoir réajuster sa posture, il le savait. Il le savait car il l'avait compris, en observant les agitations qui ont suivi l’avènement des élus, mais aussi parce qu'on le lui a fait comprendre. Et par « on, » j'entends évidemment son père, Tsukuri Zenjirō. Dès lors qu'il eut écho des nouvelles prouesses de son fils déshérité, il se hâta d'envoyer une équipe de mercenaire à sa poursuite qui l'enfermèrent dans l'un des cellules de leur domaine.

S'il était réfractaire au départ, provoquant ouvertement son père et ses chiens de gardes les premiers jours de son enfermement, sa volonté fut vise brisée à force d'affamement et de torture, Zōn finit par abdiquer. Un accord officieux fut donc passé entre les deux hommes : le fils devait voué allégeance au clan Tsukuri pour les événements à venir - être leur outil, en somme - et le père s'engageait quant à lui et lui réattribuer les privilèges que lui accordait son rang. Zōn n'en avait rien à faire. Mais ! Il était conscient qu'avec les enjeux politiques émergents, c'était l'accord le plus respectable qu'il pourrait se voir offrir.. Marcher sur sa dignité était une chose, mais se faire emprisonner, exploiter, ou assassiner en était une autre.  

Quels sont les objectifs de votre personnage ? Donnez trois axes principaux de développement.

1. Retrouver l'intégralité de sa liberté, par tous les moyens possibles.
2. Faire face aux responsabilités qu'il a envers son peuple.
3. Aspirer à une ère de paix.

Racontez un évènement marquant de la vie de votre personnage.


Nous sommes en l'an -5, la Fête du Soleil du soleil battait son plein depuis quelques jours, et une aura particulièrement douce embrassait Asatsuyu. Après un hiver particulièrement rude, le solstice se profilait enfin et avec lui, l'arrivée des beaux jours qui seront plus clément avec les produits du sol et les bêtes de pâture. Mais cela signifiait aussi que Zōn allait s'offrir, comme les trois années précédentes - l'année où la mort avait pris sa mère - en spectacle au peuple, devant l'amusement et la consternation générale. Dès le premier jour où le festival avait été annoncé, il s'est mit à déambuler dans les rues du quartier des arts, ivre mort à chanter et à danser à tue-tête. Et il recommença aujourd'hui, lors du troisième jour - il lui fallait bien au moins une journée complète pour décuver et récupérer de ses performances nuptiales - dans un état similaire, cette fois-ci quasiment nu, n'ayant pour vêtement qu'un vulgaire fundoshi.


▬ Yoooooooooooohoooouh ! ♪ Citoyens, hâtez-vous de rejoindre les jardins pour nourrir Mère Nature, pendant que vooooootre huuumble serviteeeeeur nourrira ses filles ! ♫ Maaaaaais n'ayez crainte, il sera aussi là pour voooooous divertiiiir ! ♪ chantait-il dans une danse des plus ridicules en sautillant à chaque pas et en agitant ses mains, l'air ahuri.

▬ Regarde maman, c'est le monsieur bizarre de là dernière fois, il est revenu ! Héhéhé et il est tout nu en plus ! Il est trop rigolo ! s'étonna un enfant qui le pointa du doigt en rigolant, dandinant de la tête au rythme de ses chansons.

▬ Ne regarde pas Sen ! s'écria sa mère, outrée, en posant sa main sur ses yeux pour le ramener derrière elle avec force avant de se hâter d'aller dans une autre direction. Elle continua, les sourcils froncés en secouant un index réprobateur. C'est comme ça que tu finiras si tu ne travailles pas assez bien à l'atelier avec ton père !

Plusieurs heures pus tard, au coin d'une ruelle discrète où Zōn avait choisi de vider sa vessie, quelques voix attirèrent son attention. Sans s'arrêter, il passa sa tête derrière son épaule, un sourcil arqué pour tenter d'apercevoir ce qu'il se passait. Quatre hommes entourait un autre en lui rugissant menaces et insultes alors que le bougre tentait de se protéger d'une main, déjà à genoux. Zōn identifia rapidement l'un des bourreaux, qu'il était impossible de rater de par son immense gabarit : Osamu Tezuka [手塚 治虫], appelé le « Tengu » à cause de sa stature et de son long nez. Le Tengu travaillait pour Kagerō [陽炎] une figure de la pègre d'Asatsuyu à l’identité gardée secrète, même par ses subordonnés qui n’interagissent avec lui qu'au travers de « La Main, » son émissaire et le seul connaissant qui il est. Bien qu'il avait déjà fréquenté quelques petites frappes à ses ordres ces dernières années, il n'avait jamais eu affaire à un individu si haut placé - bien qu'Osamu restait loin des hautes strates de la hiérarchie Yakuza - et comprit qu'il allait devoir rester en dehors ça, sifflotant innocemment en faisant tomber les quelques gouttes restantes.

▬ Chef, chef, regarde ! dit l'un de ses trois sbires en tapotant l'échine du colosse en pointant le va-nu-pieds d'un mouvement de menton.

▬ Tiens, tiens, tiens.. s'écria le Tengu de sa voix graveleuse en se retournant, oubliant totalement l'homme tremblant à ses pieds pour Zōn. N'est-ce pas là le déchet de Tsukuri ? Ses sbires rirent en cœur. J'aurais honte d'apporter le déshonneur à ma famille comme ça à ta place je me serais fait seppuku.

▬ Niark niark, Seppuku ! Elle est bien bonne chef ! s'écria l'un de ses sbires d'une voix suraiguë.

▬  Tu me dégoûtes.. Il s'approcha de Zōn, le pas lourd, la posture disgracieuse. Regarde toi.. A te pavané comme un demeuré dans la ville, malgré ton nom.. Je..

▬ Je vous en supplie, aidez-moi.. ! se plaignit l'homme au sol en regardant Zōn au travers de deux de ses agresseurs. Mais il n'eut qu'une moue désintéressé de la part du Tsukuri.

▬ FAITES LE TAIRE LUI ! rugit Osamu en se retournant brusquement. Quant à toi, tire toi de là avant qu'on t'allumes. Tiens, je suis clément.


Il jeta quelques pièces par terre, riant grassement de la condition de Zōn qui surjoua une obédience en se mettant à genoux pour récupérer la monnaie qui lui avait été lancé - en manquant de trébucher dans son saoul. Le Tengu retourna à sa hagra en se moquant ouvertement de l'humiliation de cet ancien noble, qui se hâta d'aller dépenser cette somme en liqueur.


En allant dans la direction d'un de ses tripots favoris, de l'autre côté de la ville, il finit par s'endormir au pied d'un arbre, assommé par le saké. Ce n'est qu'en pleine nuit, le palais empâté, qu'il repartit en direction de sa destination première. Le bar était particulièrement animé malgré l'heure tardive - comme le voulait la Fête du Soleil - et il fut accueilli par une ovation presque générale, tous heureux de voir leur compagnon de beuverie arriver. Il ne lui fallut que très peu de temps pour se calibrer sur l'ambiance festive déjà installée depuis un moment, et danser sur les tables une bouteille de saké à la main devant des applaudissements encenseurs. Il vivait sa meilleure vie, une poignée d’hôtesse venant assister à leur tour à son divertissement, gloussant à ses parades et..

▬ COMMENT OSES-TU TE MONTRER ICI, ESPÈCE DE LÂCHE ?!

Tout le monde se tût. Zōn s'arrêta d'un hoquet, en se penchant dangereusement sur une table déjà bancale pour apercevoir qui s'était exprimé. Et un homme se dégagea de la foule, de nombreuses blessures bandées apparentes, tremblant de rage : c'était le vieux qui s'était fait tabasser par le Tengu et ses hommes.

▬ Tu aurais pu t'interposer ! Et t'as préféré te mettre à genou lâchement ! Tu es vraiment la honte des Tsukuri, à t’enivrer comme un pourceau toute la journée.. TU DEVRAIS AVOIR HONTE ! A cause de toi je me suis fait...

▬ Tut tut tut.. A cause de moi ?! Répéta Zōn en insistant, outré. Je ne suis pas celui qui t'as mis dans cette situation l'ancien, ne cherche pas d'excuses à ta propre faiblesse.

▬ Enfoiré.. grommela le vieil homme, qui finit par tourner les talons face à son égoïsme.

Zōn retourna donc à ses occupations, se pavanant devant les donzelles impressionnées par sa poigne. Malgré tout, par curiosité malsaine, il avait une oreille qui traînait en son dos, partiellement concentrée sur les dires du vieux, se plaignant à ses collègues.

▬ Perds rien pour attendre [...] obligé de faire appel aux hommes de Kagerō pour me débarrasser de ce fumier qui me faisait de la concurrence [...] demandait toujours plus.. [...] et maintenant ils ont pris ma fille unique [...]


Zōn s'arrêta brusquement. Il posa avec force sa petite gourde en bois sur la table. Et tourna les talons. Marchant, menton relevé, vers le vieil homme qui continuait ses plaintes larmoyantes. Son faciès se durcissait à chacun de ses pas, sa respiration se voulait bruyante, son poing se serrait.

▬ Qu'est-ce que tu veux encore ?! Je n'ai pas à me.. Hey qu'est-ce que tu.. ARRÊTE !


D'un coup, d'un seul, Zōn lui encastra le crâne dans le plancher dont quelques lattes se brisèrent sous l'impact, dans la stupéfaction générale. Quelques cris apeurés suivirent un recul de toutes les personnes les plus proches du Tsukuri. L'air sévère, comme on l'avait rarement vu, il toisa l'homme à la limite de l'inconscience, remplis de spasmes.

▬ Tu oses me parler de lâcheté après avoir mis ta famille en danger pour des raisons pécuniaires ? Tu n'as que ce que tu mérites.. Hey, le vieux ! s'écria-t-il en s'adressant au propriétaire des lieux. Je m'excuse pour ça, je te paierais pour les dommages occasionnés, je te le promets. Mais pour l'heure, est-ce que tu peux me dire de ce que tu as fais de mes..

▬ Dans l'arrière boutique. Trancha le tavernier d'un hochement de tête, un sourire à peine perceptible sur les lèvres.

Dans les murmures généraux, il s'exécuta en silence, avant de ressortir plusieurs minutes plus tard, affublé de son kimono attaché d'une grosse ceinture en corde nouée en son dos, et de ses deux katanas sur son flanc gauche. Sans un mot, d'un pas décidé qui faisait résonner ses épaisses getas en bois, il se dirigea vers la sortie. Quelques intéressés, qui connaissaient très bien l'énergumène se hâtèrent également pour emboîter son pas, mais s’arrêtèrent à l'entrée de la modeste bâtisse.

▬ Où est-ce que tu vas Zōn ?!


▬ Faire son taff. Dit-il sèchement, sans même se retourner.

▬ Il ne va quand même pas.. s'étonna l'un des deux poursuivants à l'autre.


Ce dernier, malgré ses inquiétudes et ses questionnements, regagna sa bicoque où il ronfla son saoul non sans se tortiller dans son lit en pensant à son ami. Le sommeil perturbé par ses affres, il se leva aux premières lueurs de l'aurore. Enfiler maladroitement son kimono il se dépêcha de gagner le quartier du Tengu dans la Ceinture Noire. Osamu Tezuka s'était approprié un terrain vague abandonné, près d'une porcherie dont il semblait être le nouveau propriétaire de fortune, avec sa quinzaine de sbires. Il était donc risqué pour un citoyen lambda d'en approcher sans se heurter à des problèmes ; mais le notre, de citoyen, était bien trop soucieux du sort de son ami pour ne pas s'y aventurer. Il enjamba l'enclos porcin - en manquant de se faire charger et mordre la jambe à plusieurs reprises - pour ressortir de l'autre côté, où une clôture pliée par la force laissait une ouverture évidente. Pas un bruit. Il s'engouffra toujours un peu plus loin, rasant les paillotes installées ici et là en suant à grosses gouttes, sursautant à chaque bruit qu'il pouvait générer. Mais, lorsqu'il arriva enfin sur la « place principale, » il fut exposé à un spectacle si surprenant qu'il en tomba à la renverse.



L'endroit avait été ravagé : la seule maison en pierre du terrain s'effondrait sur elle même et des débris était éparpillés de toute part, quelques braises encore fumantes témoignaient de la présence de multiples incendies, les corps des sbires du Tengu - qu'il ne savait pas inconscients ou morts - jonchaient la terre aride du dépotoir, et enfin, Zōn, couvert de plaies et ruisselant de sang, des flèches plantées dans les épaules et les bras, trônait fièrement sur le corps inerte d'Osamu Tezuka le terrible Tengu. Cherchant son souffle, le regard dur, immobile, il semblait lutter contre l'évanouissement, concentré sur sa survie. Balbutiant, notre curieux tenta de lui adresser quelques mots..

▬ Z.. Zōn Vous.. Vous vous êtes battus toute la nuit.. ?! T'es vivant au moins ?! Qu.. Qu'est-ce qui s'est passé ici putain..  ?! s'exclama le civil, la voix tremblante d'excitation et d'inquiétude.

▬ Ri.. Rien.. Il ne s'est rien passé. Trancha Zōn sans bouger le moindre muscle, la voix serrée.

Le civil était bouche bée. Ce type venait de terrasser le terrible Tengu et ses hommes, et il restait là, sans même en parler, luttant contre la mort en silence. Lui qui était moqué, humilié chaque jours depuis trois ans ; lui qui n'avait jamais agit que pour son propre intérêt, venait de prouver au monde qu'il était réellement. Heureusement, le manque d'auditoire avait été comblé par les dires de ce jeune homme et de la fille qu'il avait sauvé de leurs griffes. Les jours suivant, dans les rues bondées par la Fête du Soleil, on ne parlait que de lui et de cet exploit, pour la première fois, il était attendu dans les rues, tout le monde était unanime : Tsukuri Zōn avait changé. Il n'était plus le même. Défenseur de la veuve et de l'orphelin. Protecteur de la Ceinture Noire. Pourfendeur du démon. Le dragon aux deux lames. Les épithètes s'enchaînaient. Et lorsqu'il réapparut enfin au dernier jour du Festival, le jour du solstice, enfin, Zōn réapparu. Une grande partie de la population, portée par les histoires récentes, attendait impatiemment son retour, et voir ce qu'il était devenu ! Enfin ! Le voilà qui arrive, de son incroyable stature capable de défier le plus hardis des hommes, sa force incommensurable, son..


▬ Le Sooooolstice est enfiiiin làààà, et aveec luuuui le retour des chaaaleeeurs ! ♪ Ne vous inquiétez pas meeesdaaames Zōn est làààà ! ♫ Yoooooooooooooohoooooouh ! ♪ chantait-il en déambulant dans les rues.

Origine de votre avatar ? Kozuki Mofockin' Oden de One piece
Comment avez-vous connu le forum ?
Quel est le nom de votre parrain ?
Est-ce un changement de personnage ? Nop
Est-ce un deuxième ou triple compte ? @Makimura Ryū
Connaissez-vous l'univers de Naruto ? Oui
Est-ce votre premier forum RPG ? Nop
Autre chose à ajouter ?

Même si la longueur de ta fiche pouvait dissuader, je dois avouer que je l'ai lu d'une traite. Ça se voit que tu as assimilé le contexte du forum, et ton personnage s'immerge parfaitement à l'univers ! On a beaucoup réfléchi avec Inka, notamment au sujet de ton rang B, et nous sommes arrivés à la conclusion que tu le méritais... mais qu'il fallait quand même tes preuves vis-à-vis de ton activité. Le rôle des rangs B est de tirer les autres joueurs vers le haut ! Et, personnellement, je pense que tu en es capable. Tu dois te rappeler de la notion des promotions que nous avons mis en place pour le patch 1.1 ; voici, à nos yeux, la note de Tsukuri Zōn.



Vis-à-vis du lien, nous te proposons d'être l'égérie du 雪花石膏之劇団 Sekkasekkou no Gekidan (litt. : la Troupe d'Albâtre), dont les représentations font la joie du peuple du Quartier des arts. Tu y as une place quasi sacrée ; et l'on t'y considère comme un patron officieux ayant tous les droits. Du fait de ton personnage atypique, devenu inspiration, ta parole est d'or. Le Théâtre de la Demi-lune est un peu ta seconde maison, au final. Maintenant, est-ce que tu profiteras de cet engouement pour rallier les gens autour de toi ?

Si tu acceptes cette proposition, je te renvoie vers @Kuro Fumiaki, un artiste aussi exotique que toi, chargé de concevoir les masques théâtraux de la troupe. Yuuichi Reito – le comédien principal et gérant de la Troupe d’Albâtre – est responsable de ce partenariat novateur. Aurais-tu approuvé ce choix ?

Sans plus tard, nous avons le plaisir de te déclarer 硬派 Kouha (grade supérieur !) de rang C.
Étape importante avant de pouvoir débuter ton aventure, nous t’invitons à créer un sujet dans la partie Réputation.
N'hésite pas à rejoindre le Discord du forum, ou à Demander un RP pour commencer ton aventure !
Ta fiche technique et ta couleur te seront bientôt attribuées. Bon jeu à toi !