La cour du Monolithe rassemblait la plupart des érudits d’Asatsuyu no Sato, de jour comme de nuit. Les rats de bibliothèques ont pour habitude e s’y rendre en masse afin d’étudier toutes les connaissances et découvertes jusqu’à présent. Le scientifique du clan Kodama ; Ameyuri Tengen est un habitué des loges, le temps qu’il y passe par jours peut se traduire en heure et c’est bel et bien plus d’une qui se succède à chaque fois que le citoyen de Kusa foule le sol de ce lieu sacré pour les apôtres de la classe science. Ce fut en pleine nuit que le jeune adulte s’était rendu sur place et malgré l’heure à laquelle il s’était présenté, une dizaine d’âmes erraient encore.

L’objet de sa visite ne devait être qu’éphémère en effet, le jeune chercheur avait pointé le bout de son nez afin de pouvoir mettre la main sur un bouquin relativement important via la suite de ses recherches personnelles, mais en entrant dans l’antre de la science, il pu rapidement remarquer la présence d’une de ses connaissances. La psychose de Tengen veut qu’il se lie d’amitié naturellement avec ses semblables et dès son admission au sein du clan, le scientifique a tout de suite su chérir certaines personnes et cette petite en faisait partie. L’homme s’approchait naturellement vers elle désirant la saluer et d’échanger avec. Visiblement, le bouquin était passé en second plan.

« Bien le bonsoir Hikaru. Je savais que tu étais de nature curieuse, mais je ne m’attendais pas à te trouver ici en cette heure tardive. »

Un livre épais accompagnait la demoiselle ce qui interpella Tengen.

« Tiens donc, quel est ce livre dont tu es entrain d’emmagasiner les écrits ? » - Un petit rire accompagnait ses paroles. -  

Plus le temps passait et plus la bibliothèque se vidait à vitesse grand V, la plupart des savants étaient réunis en ces lieux bien avant même le levé du soleil, il était logique que ces derniers aillent se reposer au moins quelques heures, le nombre de ces individus avait réduit de moitié passant ainsi dans la barre des unités.

D’autres têtes pensantes daignaient rester à étudier encore un peu, ce fut aussi le cas pour la jeune Nanahara Hikaru qui s’instruisait en lisant attentivement un livre sur la botanique. La Kusajin annonçait avec gaité, pouvoir espérer trouver son bonheur, elle exprimait aussi avec fierté l’envie d’aider son village, ce qui rendait fière le scientifique répondant au nom de Tengen.

La botanique était en effet un sujet bien plus qu’intéressant et c’était un domaine à ne pas négliger si les Kusajins voulaient faire avancer la science et l’esprit bienveillant qu’était le scientifique le savait pertinemment.

Respectueusement, la demoiselle proposait d’apporter son aide à son semblable, mais ce dernier refusait fièrement l’offre apportée par la chercheuse en revanche, ce fut avec un grand plaisir qu’il était prêt à le lui apporter le sien.

« Ca va, je t’en remercie. Je passais rapidement dans le coin afin de mettre la main sur un bouquin, mais tes recherches m’interpelles également, je vais t’apporter mon aide si tu n’y vois aucune objection bien évidemment. »

Toujours avec son franc sourire sur le faciès, le scientifique s’installait convenablement aux cotés d’Hikaru.

« Alors Hikaru-chan, qu’as-tu découvert concernant la botanique ? As-tu déjà pu trouver quelques réponses à tes questions ? »

Mine de rien, le te temps s’était relativement vite écoulé jusqu’à ne laisser les deux Kusajins seuls à l’intérieur de la bibliothèque. Le cadrant analogique indiquait qu’il se faisait plus de deux heures du matin et les recherches de la jeune Nanahara Hikaru peinaient à avancer. De ce fait, elle avait accepté joyeusement l’aide et la compagnie du bienveillant de Kodama, mais en lui proposant un coup de main, Tengen n’avait pas précisé qu’il ne connait que très peu de choses sur la botanique.

Elle paraissait désemparée à l’idée de ne pas réussir à trouver son bonheur, elle expliquait avec amertume qu’elle n’avait malheureusement rien trouvé d’utile et qu’il fallait sans doute chercher ailleurs, plutôt que de persister avec la faune. Tengen se raclait la gorge afin d’intervenir sur les dires de la demoiselle. Halte, elle faisait sûrement erreur, toutes les pistes devaient être soigneusement étudiées.

« Je ne pense pas qu’il faudrait chercher ailleurs, la faune protège et garde un nombre incalculable de secrets tu sais. Je reste persuadé qu’avec elle, nous pourrions faire avancer la médecine d’un grand pas vois-tu. Nous pourrons éventuellement partir pour la forêt blanche si tu en as envie. Je suis sur que l’on trouvera quelques réponses à tes questions. »

La jeune femme rangeait son livre tout en écoutant les paroles du scientifique, puis elle lui expliquait qu’un phénomène étrange se produisait sur son village natal.

" - En gros, à chaque pleine lune, un membre de mon village natal perd quelque chose. Ça peut être la couleur de ses cheveux, ses capacités motrices sur un membre en particulier ou même l'un de ses cinq sens. Tu aurais une idée de ce que ça peut être ? "

« Désolé, je n’ai aucune idée de ce que cela peut être, mais depuis quand ton village natal est touché par ce phénomène ? »

La réponse était cruciale.