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par **Le Conteur** Mar 12 Mai - 21:06

Le Conteur
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Message n°1

[Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Mar 12 Mai - 21:06

Entre le marteau et l'enclume Contrat de rang COuvrir

Enfermé dans la crasseuse Ceinture Noire, le bas peuple paie les pots cassés. Contaminés, ils ne peuvent pas prétendre à rejoindre les Ruelles de safran où il semble faire bon vivre ; tandis qu'il leur a été expressément interdit de soutenir les icônes révolutionnaires sous peine de lourdes représailles. Si le choix peut paraître simple, dans le cœur de ces petits gens, il ne l'est pas. Bō Takeshi, la nouvelle Triade, est une personnalité à ne pas sous-estimer, et pour rien au monde la plèbe ne voudrait se trouver dans son viseur. Pourtant, cette masse d'âmes impliquées malgré elle dans le conflit de la Cité Noire peut servir de force de frappe. Avec les bons mots, et les bonnes démonstrations, il pourrait être possible de convaincre le commun des mortels de rejoindre le projet de libération de la banlieue, quitte à ce qu'il y ait quelques dégâts collatéraux sur le chemin. Après tout, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.

Objectifs

Les objectifs pour cette mission sont cachés.

Précisions

⬩ Risque de combat (rang C).
⬩ Priorité aux membres de la Cité Noire.
⬩ Pour deux à trois joueurs.
⬩ Fiche Technique demandée.
⬩ Le Narrateur passera à chaque tour.
⬩ Délai de 72h maximum par réponse.

« Je pensais pas l'entendre un jour, ça. Rejoindre ce trou paumé de son plein gré ! Pouah !»

Le garde affilié à la Porte d'Or laissa échapper un rire gras. Devant lui, un élu du clan Tsukuri, du nom de @Tomohiro Kishi, désirait traverser les murailles de la ville pour rejoindre la Ceinture Noire. Une surprise de taille, au vu du contexte dans lequel était plongé la banlieue d'Asatsuyu, à l'aube d'une guerre civile. Mais le rôle de ces sentinelles était d'empêcher quiconque de sortir de l'embargo – pas l'inverse. Si le mercenaire de la colline des Bâtisseurs voulait contempler l'indigence du bas peuple, comment le priver de cette lubie perverse ?

« Heureusement que tu n'as rien à cacher. C'est bon pour toi, l'ami. »

Le gaillard placarda une missive pliée – son laisser-passer nominatif – contre l'armure du soldat. En plein territoire Shinnin, le garde du corps de Shashutsuki Rakuen n'était rien. Ainsi, le péagiste se permet d'approcher ses lèvres de l'oreille de son interlocuteur à la botte des nobles pour lui soumettre son point de vue existentiel.

« T'es noté sur les registres, maintenant. Fais gaffe à toi. Ne brasse pas trop de merde sur ton passage.
— Paillette...
— Quoi encore ? » cracha le blond, grossier, vers son collègue. « Tu veux encore me casser les couilles ?
— Laisse-le tranquille. Ça déborde sur nos ordres.
— Tu ferais mieux de pas te foutre du mauvais côté de la loi, le « Justicier ».
— Tu me dépites. »

Le consterné échangea un regard avec l'émissaire Tsukuri. Du néant émergea un semblant de compassion.

« Faites attention à vous, Tomohiro Kishi. Revenez en vie. »

Le garde composa une révérence empreinte de respect. L'enfer se trouvait de l'autre côté.

⬩ ⬩ ⬩

Depuis la mise en place des mesures restrictives de la Triade à l'encontre de la Ceinture Noire, une drôle d'ambiance s'était installée dans la banlieue. Tout le monde s'évitait. Se suspectait. Rares étaient ceux qui avaient conservé leur mode de vie quotidien, faisant fi de toute autorité castratrice, jugeant que l'indigence, et la solitude, étaient des maux plus dangereux qu'un marchand avare. Pourtant, personne n'était capable de souligner l'allégeance du peuple. Le joug de la Triade avait-elle eu raison de la plèbe ? Celle-ci avait-elle été suffisamment abandonnée pour rejoindre malgré elle les rangs de la Cité Noire, en dépit de toute conséquence ? Sur le papier, il ne s'agissait que d'une quarantaine à durée indéterminée, où chacun avait entendu parler de la contamination rémanente, et de leur responsabilité tacite dans une éventuelle résurgence du mal. Personne ne voulait contaminer le village. Mais personne ne voulait mourir dans une ruelle sombre de la Ceinture Noire non plus. Alors, que faire ? Que faire de ce terreau instable ? Comment convaincre les malheureux d'un avenir grandiose ? Comment s'opposer à la Triade ?

C'est dans ce contexte que vous vous retrouvez, entre bénévole et membres de la Cité Noire. Allez-vous vous faire confiance ? Allez-vous vous entraider ? Que pourriez-vous apporter au peuple pour attirer ses faveurs ? Et que feriez-vous d'un tel poids ? La balle est vôtre. En plein cœur de la Ceinture Noire, vos chemins se croisent.

par **Shitamuki Hyozan** Mer 13 Mai - 1:30

Shitamuki Hyozan
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Message n°2

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Message par Shitamuki Hyozan Mer 13 Mai - 1:30

Feat. @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

「 ENTRE LE MARTEAU ET L'ENCLUME 」

Mes yeux fermaient, ma respiration était lente, très lente. En tailleur, torse nu, laissant entrevoir ma musculature athlétique. Mes mains étaient posées sur mes cuisses, paume vers le ciel. Inspiration puis expiration, mon diaphragme bougeait dans le même rythme que ma respiration. Assis à même le sol de cette vieille bâtisse insalubre, le nid douillet de Seido montré volontairement par ces soins afin de me rendre la pareil pour les 1000 poissons. Ce n'était pas équivalent, mais j’appréciais son geste. Ici c'était chez lui. Son ancienne habitation du temps de sa vie dans la ceinture noire. Dans ma tête cela était bien autre chose. Un paysage rocailleux, du vent provoqué par d'immenses arbres aux alentours aux larges feuilles. Assis sur cette pierre, la cascade d'eau au dessus de ma tête se renversait sur moi tel une cascade chakratique dégoulinant tout le long de mes membres. Imaginez l'eau se diriger de votre tête, descendre le long de votre dos, avant de se partager et de se diriger vers vos bras, puis vos mains. Visionnez ce soleil vous chauffant le corps à son zenith, donnant un aspect lumineux aux gouttelettes d'eau éparpillées un peu partout.

Cette méditation me permettait de contrôler mon chakra interne, de le travailler, de le ressentir. Cette fois-ci quelque chose vint s’immiscer dans cette séance. Je ressentais de plus en plus fort ces petits crépitements. L'extrémité des doigts était un lieu où l'énergie du corps jaillissait, mais cette fois ci se fut d'un tout autre niveau. Le son était également présent. Des étincelles crépitaient au bout de mes doigts, comme de parfait petits éclairs miniatures. Ouvrant les yeux tout en restant dans cet état de méditation, je les vis de mes propres yeux. Des petites étincelles bleutées parcouraient mes mains avant de disparaître. L'effet de surprise que cela m'avait produit me fit perdre ma concentration. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? On aurait dit comme de la foudre miniature. Je n'avais rien vu de tel avant sur mon corps. J'étais à la fois content et surpris... Je ne pouvais pas pousser ma réflexion plus longtemps. Il était temps.

M'habillant dans mon accoutrement habituelle, je pris ma sacoche d'ustensiles afin d'analyser les ruelles de cette nouvelle cité. Elles étaient assez vides, les gens essayer de s'éviter au maximum. A la porte de cette veille maison à moitié dépravée, je n'avais toujours pas bougé, je constatais juste. J'écoutais encore et toujours les rumeurs alentours. Une rumeur avait embrasé la Ceinture Noire. "Et si les contaminés l’étaient toujours ?" Certains l'amplifiaient jusqu'à dire que le contact physique pouvait transmettre la contamination et bien d'autres choses. L'ère actuelle ne donnait pas envie d'y vivre. La plupart des petits commerces avaient fermés par peur d'être contaminé, mais d'autres essayaient toujours de prospérer tant bien que mal. Évitant de sombrer encore plus dans la pauvreté ou dans la solitude, certains marchands gardaient l'espoir ici bas. Essayant de faire face à l'autorité dictatoriale de la nouvelle triade en place. Un endroit sans retour possible. Il était temps d'agir au nom de la "cité noire". Je voulais agir depuis bien longtemps pour ce côté du peuple, le destin m'y avait envoyé. Je devais prendre cela comme un message. C'était maintenant ou jamais.

Est-ce que Shiro avait pu fouler le même chemin que moi ? S'il avait réussi à survivre jeune ici un moment, je réussirai certainement. C'est dans cet esprit que je me baladais dans les ruelles de la ceinture noire. Grignotant ce que je pouvais trouver sur mon chemin, je cherchais déjà des idées afin d'aider ce peuple enfouie dans la peur. Me dirigeant vers le cœur de cette cité, j'espérais y trouver un éventuelle lieu où les gens affluaient au maximum. Me positionnant un peu à l’écart de la ruelle même, je pris position sur un petit rocher faisant office de siège afin de me laisser contempler cette chienne de vie...

par **Sohori Mifune** Mer 13 Mai - 15:13

Sohori Mifune
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Message n°3

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Mer 13 Mai - 15:13

Le discours de Seijaku résonnait encore dans la mémoire de l'épéiste. Il était indéniable que cet homme là savait galvaniser les troupes. Et ils formaient désormais une armée séparatiste rebelle. La réponse de Shinnin ne se fit pas attendre et très vite la porte principale fut détruite et la terreur tomba comme un soleil de plomb sur les habitants de la ceinture. Ils étaient enfermés avec les rebelles et la contamination.

L'effondrement de la Porte d'Or était une épine dans le pied de Mifune car elle entravait irrémédiablement son enquête autour de Zaisan Seizui mais il avait fait son choix et devait désormais l'assumer. Selon Akira, Bo Takeshi était fatalement lié à la disparition du mécène et était forcément derrière la nouvelle distribution de l'Opium et peut être même de cette contamination. Aux dires d'Akira, Bo Takeshi était le diable incarné et n'avait de cesse de faire souffrir le peuple pour son plaisir personnel pour lui vendre ensuite les solutions pour les contrôler. Cela tombait sous le sens, qui d'autre aurait tant besoin de garder le peuple sous contrôle et dépendant ? Ce Bo Takeshi avait réussi à s'entourer d'un bouclier humain sacrifiable en cas d'attaque directe. Car c'était comme ça que fonctionnaient des chiens comme ce type, ils sacrifiaient les innocents avant toute chose.
La position de Seijaku était claire, elle était en accord avec les idéaux originels du clan : protéger et servir le peuple. Du moins, c'était ce qu'avait noté Mifune.

Le Yojimbo avait grandi dans un gang et s'attendait à une montée de la violence au sein du quartier. Coupé de Shinnin et de son autorité, les petites frappes verraient forcément une occasion de chercher à prendre le contrôle soit pour l'ivresse de pouvoir soit pour se faire bien voir par Bo Takeshi et gagner ses faveurs. Les desseins ne manquaient pas. C'est parce qu'il s'attendait à des éclats de violence que Mifune patrouillait. Il n'avait pas d'autres choses plus importantes à faire. Et puis cela aiguisait ses sens. Les rues étaient relativement désertes mais cela n'évitait en rien les coups bas.

C'est alors que le garde du corps aperçu des cheveux blancs qu'il reconnaissait. Un des types qui se trouvaient dans le bar où Seijaku les avait rassemblé semblait lui aussi en patrouille ou plutôt en surveillance. L'homme décida de s'approcher de son confrère de la Cité Noire.
_ Les gens ont peur et sont désespérés. Nous devons faire quelque chose. C'était un constat, l'autre devait déjà l'avoir remarqué mais le Yojimbo voyait là une détresse qu'il ne pouvait ignorer.

par **Tomohiro Kishi** Mer 13 Mai - 21:57

Tomohiro Kishi
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Message n°4

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Mer 13 Mai - 21:57

Les deux hommes en face de lui réagissent différemment. Le premier est plus impactant dans ses paroles. Il ne comprend pas que quelqu'un puisse vouloir rejoindre la Ceinture noire de son plein gré. Avec du recul on ne peut pas vraiment lui en vouloir. Personne n'a envie d'aller là-bas. La réputation de la Ceinture n'est plus à faire et les Triades n'arrangent pas le tableau. Kishi reste silencieux tandis que le rustre lui susurre des mots à l'oreille. Ne remue pas trop de merde avait-il dit. Dissimulé derrière son heaume le blondinet eut un léger sourire narquois. La seule merde qu'il voyait pour le moment c'était ce garde pitoyable. Mais il ne dit rien. Il n'était pas en terre conquise.

Le second garde quant à lui semble bien plus correct. Mais une phrase interpella Kishi. 'Revenez en vie'. Il ne l'avait pas encore vraiment réalisé mais il s'apprêtait à rejoindre un endroit où personne n'est encore jamais revenu. Il reste surpris quelques instants. Son heaume masque sa stupeur et c'est tant mieux. Il ne voudrait pas que le voit hésiter. Il se ressaisi. Il allait pénétrer en territoire Shinnin. La moindre hésitation pourrait lui couter cher. Très cher…Chien de Shinnin se dit-il. Eux qui se vantent de rouler sur l'or mais voilà où ils en sont…A délaissé leurs populaces en les parquant comme des bêtes. Kishi serre la mâchoire. Il se doit d'aider ces gens. S'il ne le fait pas, personne ne le fera.

"Merci. On se retrouve plus tard" Répondit le blondinet.

Il franchit ensuite la frontière entre l'Enfer et le Paradis, manquant de bousculer le garde vulgaire de l'épaule. Il ne lui avait pas témoigné la moindre marque de respect, il en ferrait de même. Et tandis qu'il s'engouffre dans les abysses. Il repense à tout ceci. Cette maladie. Un mal inconnu qui ne semble pas s'étouffer malgré la quarantaine. Le choix d'avoir mis à l'écart tout un pan de la population du village a donc servi à rien…Son poing se serre. Comment se fait-il que les Kodama n'ont encore pas trouvé de remède ? Eux qui se disent si proche de la science. Ont-ils seulement été sollicité ? pensa Kishi. Son poing se relâche. Est-ce qu'il abdique ? Devrait-il déjà retourner dans ses beaux quartiers ?

"Jamais…" Dit-il en serrant ses dents.

Alors qu'il se trouvait désormais dans le repaire d'Hadès, il réalisait avec horreur que toutes les rumeurs qui pouvaient circuler était vrai. Son cœur se serra. Il avait lui aussi connu la misère autrefois mais en voyant la Ceinture noire de l'intérieur, il avait l'impression d'avoir connu le grand luxe. Il arpenta les ruelles crasseuses en tournant la tête à droite et à gauche. Il ne cherchait pas spécialement son chemin, il était perdu dès lors qu'il avait franchi les portes d'or mais il cherchait plutôt une sorte de contact qui pourrait le renseigner. Mais il n'était pas à l'aise, son armure impeccable attirait l'attention et c'est ce qu'il redoutait. Il passa à côté de deux hommes. Son heaume se tourna vers le petit groupe. Il s'arrêta. Il avait cru comprendre que l'un d'eux souhaitait venir en aide aux personnes de la Ceinture. Il s'avança calmement vers eux. De sa voix caverneuse due à son heaume il les interpella.

"Vous êtes exactement le genre de personne que je cherchais." Dit-il avant d'ôter son heaume et dévoiler sa belle gueule.

"Je m'appelle Tomohiro Kishi. Et je veux aider ces gens."

par **Le Conteur** Ven 15 Mai - 12:05

Le Conteur
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Message n°5

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Ven 15 Mai - 12:05

Entre le marteau et l'enclume

Un silence mortuaire s'était imposé dans la Ceinture Noire. Digne du confinement imposé par Jin et ses Justiciers lors de la contamination de la Doctoresse, le quartier s'était tut. Personne n'osait sortir. Croiser son voisin impliquait deux choses : la méfiance, ou son opposée confiance. À l'échelle de toute la banlieue, ce miasme asocial prenait de l'ampleur, tandis que l'on perdait de vue qui étaient ses anciens alliés. Pourtant, des bons samaritains essayaient de changer les choses, et de tirer leur entourage vers le haut, et ce malgré le blocus imposé par la nouvelle Triade.

« Ça a jamais été aussi calme... »

Perché sur son toit plat, un autochtone contemplait le territoire en ruines au sein duquel il habitait depuis qu'il était tout petit. À l'est, vers la place qui avait vu naître le foyer de la contamination, tout avait été détruit. L'armée de pantins humains, destructrice, avait détruit portes, fenêtres, murs, telle une vague de fourmis rouges affamées. Ce drame n'était que la conséquence logique des évènements passés. Le témoin d'un échec à l'échelle du clan.

« Regarde par là-bas. C'est qui, tu crois ? »

Le villageois indiqua la position des trois élus à son compère à moitié endormi. Tous deux perchés sur une caisse en guise de chaise, ils s'amusaient à jouer aux veilleurs, tant bien que mal, au cas où les chiens de la Triade ne s'enfonçaient trop profondément dans les enfers. Un passe-temps comme un autre. L'impression d'être utile.

« J'ai vu l'type aux ch'veux blancs sur l'mur, tout à l'heure. Affiché. C't'un criminel.
— Un criminel ? Rien que ça ?
— Ouais, comme l'type au bar brûlé. L'Shinryo, là. Tout pareil. Plein d'tael à celui qui choppe sa tête.
— Avec tout cet argent que la Triade refile en récompense, nos maitres pourraient changer la donne.
— Ça nous f'rait du bien, c't'argent. On pourrait s'barrer de c't'endroit.
— Non. Je suis né dans la Ceinture Noire. Je mourrai dans la Ceinture Noire.
— C'beau c'que tu dis. On fout quoi alors ?
— On attend servilement notre fin. »

⬩ ⬩ ⬩

Les protecteurs de la Ceinture Noire se retrouvèrent en plein cœur de la banlieue, dépossédée de toutes ses richesses, monétaires comme culturelles. L'indigence imprégnait chaque fibre du quartier ; ainsi il était prévisible d'assister à la résurgence de bandes de petites frappes, prêtes à tout pour mettre des épinards dans leur assiette vide. Durant sa traversée de la zone, le garde du corps de Shashutsuki Rakuen ne croisa, par chance, aucun obstacle. Mais les affiches tantôt placardées, tantôt arrachées, qui avait été semaient çà et là ne rassuraient personne quant à l'avenir. Quand est-ce que les premières chasses à l'homme allaient débuter ? Quand est-ce que ces responsables désignés, Shinryo Seijaku, Uchida Ueji, Shitamuki Hyozan, allaient être traqués ? Symbole du destin, un coup de vent vint transporter l'une de ces affiches aux pieds des trois élus. Le manipulateur de glace y reconnut les traits grossiers de son visage, affublés de la mention « Mort ou vif ».

Là était la réponse de la Triade à sa dernière missive.

Même si aucune âme n'était visible aux alentours, une personnalité vigilante pouvait remarquer les œillades lâchées depuis des vitres sales, en retrait, en cachette. Le peuple ne sortait pas, certes ; mais il ne s'isolait pas pour autant. Les rues étaient surveillées en permanence, par des garants de famille, comme des veilleurs indépendants, qui se nourrissaient des nouvelles du quartier et du clan directement au goulot. L'information est le nerf de la guerre.

« MORT AUX SHINNIN ! »

La voix résonna au cœur de la Ceinture Noire, et sembla venir de nulle part, sinon de partout. Souvent, l'exaspération faisait pousser des ailes aux exilés de la banlieue, leur ordonnant de cracher leur colère dans le vide, à défaut de sacrifier sa vie dans une lutte vaine. Mais est-ce que les trois élus allaient pouvoir exploiter ce terreau ?

par **Shitamuki Hyozan** Ven 15 Mai - 23:46

Shitamuki Hyozan
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Message n°6

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Message par Shitamuki Hyozan Ven 15 Mai - 23:46

Feat. @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

「 ENTRE LE MARTEAU ET L'ENCLUME 」

Positionné sur ma pierre afin d'analyser et de scruter les alentours, je ne fis pas que regarder les ruelles vides. Les gens ne sortaient peut être pas, mais on pouvait sentir tous ces regards se poser sur nous. Les mouvements des gens aux fenêtres, ceux qui entrouvraient les portes afin de mieux nous distinguer, d'autres positionnés sur des toits prenant le soleil, tout en fixant ce qui se passait dans leur cité. Cette cité était vide en apparence, mais chaque personne semblait se tenir au courant de tout ce qu'il se passait en guettant les moindre faits et gestes. Curiosité ? Peur ? Sécurité ? Un monde sans information devenait plus angoissant que la vie en elle-même. Sortir, rencontrer des gens, se raconter les derniers potins, s'informer de ce qu'il se passait proche de chez eux devait être le quotidien ici, comme dans les ruelles du safran. Shiro pouvait me le dire souvent, en tant que vendeur, c'est le paradis des informations. C'est en pensant à mon frère que je gardais une idée en tête pour la suite.

Les villageois ne pouvant pas recueillir leur gain d'information habituelle, il devait les gagner par eux-même. Cette vie de commérage visuel devenait un de leur passe-temps favori. J'aimais beaucoup analyser les situations et celle-ci n'allait pas m'échapper. Les murs avaient des yeux et des oreilles et en réalité la vie continuait, la plèbe s’adaptait. Il ne fallait surtout pas sous-estimer les gens de la ceinture noire. Ici même était né un trio d'envergure jadis. Un jeune triangle commercial avec un chasseur, un informateur et un vendeur. Sans s'en rendre compte, ce trio s'était créé un système très au point. Ils avaient même pu pratiquer cette technique à grande échelle quelques années plus tard. Alors même si je n'étais pas né ici, je savais que ces gens avaient une faculté d'adaptation.

Mes réflexions sur la suite des événements fut avorté par un homme à la chevelure blonde. Son visage ne m'était pas inconnu si bien que je ne lui avais jamais parlé. Cette brindille entre les dents, je l'avais vu à cette réunion il y a peu. Il était donc de mon côté. J'avais écouté attentivement chaque parcelles d'information en cette salle. Sohori Mifune, un garde du corps. Il mettait sa lame au service de la cité noire. Il pris directement la parole sans se représenter, ressentant d'une certaine manière et à sa façon le détresse de cette cité. Je rétorqua tout de suite :

"J'ai une idée. Regardes autour de toi, les gens nous regardent, nous guettent scrutant la moindre informations à se mettre sous la dents. On ne le voit pas mais le village entier semble nous regarder. L'information circule rapidement ici-bas, j'en suis persuadé..."

Je laissais le jeune samouraï contempler de son plein gré les alentours afin de vérifier mon information. Les passages n'étant pas affluant, un homme vêtu d'une armure se rapprocha de nous. Etait-ce un garde ? Nous interpellant Mifune et moi-même, il enleva son heaume afin de se présenter à nous. Il voulait aider ces gens. Le ton de sa voix paraissait sincère, mais je n'avais pas vu un tel homme dans cette salle. Il ne venait donc pas du même endroit que nous. Devions-nous nous méfier ?

"Shitamuki Hyozan ! J'espère que nous sommes tous là pour ce même objectif. Ton visage et cette armure ne me dit rien ? D’où viens-tu Kishi ? Comment es-tu rentré ici ?"

Avec cette phrase je restais simple et calme afin de percevoir s'il pouvait mentir sur sa prochaine réponse. Je devais savoir de quel clan il venait afin de continuer la mission à ces côtés. Venir ici devenait très dangereux s'il n'était pas du clan. Ma dernière question me donnerait davantage d'information. Et elle m'intriguait. L'homme en armure nous devait la vérité. Regardant Mifune tout en fronçant légèrement les yeux, j'espérais qu'il comprenne le message. Cet homme nous ne l'avions jamais vu, il fallait se méfier. Un garde du corps tel que Mifune, devait certainement avoir l'esprit aussi aiguisé que celle de sa lame. Laissant un temps afin que cet homme se présente et me réponde, je devais enchaîner désormais sur mon idée. Sans plus attendre je repris la parole :

"Ces gens ont peur ! Pourquoi ? Cette contamination cause des ravages. Ils ont peur d'eux-même, peur d'autrui. Malheureusement, il n'y a personne dans ces ruelles afin de discuter. Mais ne croyez pas qu'aucune oreilles ne captent le son de ce qu'il se passe ici. Nous allons créer une audience afin de partager notre envie de les aider. Les gens s'adaptent, l'information circule. Dans toutes les affaires que j'ai mené, on m'a souvent répété que les murs ont deux yeux et des oreilles. Faisons comme si de rien n'était et parlons au beau milieu de cette ruelle. Mifune, Kishi, avez-vous des idées ? Je pense que nous devons nous concentrer sur le fait de rassurer le peuple sur tout ce qui peut le tracasser... Je vous écoute !"

En prononçant le prénom de Mifune alors qu'il ne m'avait rien dit, validait le fait que je l'avais reconnu et que je savais d'où il venait. J'avais une idée, un thème, je devais voir ce que les autres en pensaient, ce qu'ils avaient comme idée. Nous devions partager nos points de vue avant de commencer. Je rester vigilant à face à cet homme tout de même. Montrer trop de gentillesse pouvait devenir suspicieux. Ma prochaine étape serait donc de donner une audience afin de donner les détails de notre venue ici...

Mais une affiche volant dans tous les sens en ma direction vint bouleverser mes intentions. Se posant à nos pieds, je pu reconnaître mon visage avec écrit Mort ou Vif. Regardant rapidement l'homme à l'armure, il pouvait dès à présent me voir comme un criminel à abattre. Je devais donc agir vite. Je savais que mes deux autres compères venaient de lire tout ça. Ramassant cette lettre sans même sourcilier je dis à petite voix :

"Apparemment notre venue semble en effrayer plus d'un ! On ne veut pas nous laisser aider les gens à notre guise... Quelqu'un semble vouloir laisser cette cité dans la peur... La peur permet un meilleur contrôle de la foule. Nous devons agir !"

Froissant ce morceau de papier, il fut accompagné avec un message lourd de sens raisonnant de partout. Mort au Shinnin ! Ce cri faisait-il référence à Bo Takeshi ? Au groupe de la cité noire ? Croyaient-ils tous que l'argent leur permettrait de sortir d'ici ? Cette affiche de recherche était très sérieuse. Mais pour l'instant aucun n'était assez fou pour s'en prendre à nous. J'avais envie de crier des choses pour leur répondre, mais cet acte me porterait préjudice à l'instant T. Je devais prendre mon mal en patience afin de prendre la parole tête reposé. Regardant mes deux partenaires :

"Que proposez-vous ?"

Je ne savais pas ce que pouvait avoir comme information ce Kishi. Je devais me méfier. Quant à Mifune, j'étais confiant, il savait pourquoi cette affiche avait volé jusqu'à nos pieds. Sa tête aurait très bien pu être dessinée également et il en était certainement conscient... La tournure des choses devenait de plus en plus tendu. Nous devions trouver quelque chose rapidement afin d'amadouer et d'informer la foule sur notre réelle apparition dans cette cité dévastée.

par **Tomohiro Kishi** Sam 16 Mai - 23:19

Tomohiro Kishi
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Message n°7

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Sam 16 Mai - 23:19

Heaume sous le bras, il s'était introduit auprès des inconnus. Son seul souhait était qu'ils soient réceptifs et qu'ils puissent l'aider dans sa quête. Et il semblerait que cela soit le cas, car un premier homme demanda les antécédents de Kishi. D'où il venait et pourquoi il était ici. Il n'afficha pas sa gêne mais il était évident qu'il ne serait probablement pas le bienvenu ici s'il se présentait sous les traits d'un Tsukuri. Quoi que. En cette période troublé, toute aide était le bienvenu.

"C'est tout à fait normal Hyozan-san. Je…"

Il hésita.

*Et puis merde, on va devoir se faire confiance pour réussir notre tâche alors autant dire la vérité.* Pensa le blondinet.

"Je fais partie du clan Tsukuri. Je suis venue ici car j'ai entendu parler de cette maladie qui ronge la Ceinture noire mais également des triades…Je ne pouvais pas rester les bras croisés à faire semblant que tout aille bien. Je veux aider la Ceinture noire à s'en sortir. Quoi qu'il m'en coute…" Dit-il en regardant ses interlocuteurs tour à tour dans les yeux.

Hyozan donna son point de vue sur la situation. Kishi l'écoutait attentivement. Il était clairement du coin. Mais ça semblait logique après tout, à part le Tsukurijin qui serait assez fou par s'aventurer ici. Personne. Et c'est bien ça ce qui l'avait poussé à le faire. Selon les dires de l'homme au cheveux blanc, les murs auraient des oreilles. Un frisson parcouru Kishi. Il sentit d'un seul coup une sensation étrange, comme une révélation. Il se sentait épié sous la moindre couture. Le Tsukuri jeta inconsciemment un regard à droite et à gauche comme pour essayer de déceler un éventuel voyeur. Mais rien.

"Tu as tout à fait raison, nous devons d'abord rassurer la population avant d'envisager la suite. Il est clair que nous ne sommes pas en terre conquise et une initiative trop brusque pourrait être mal perçu…Mais malgré ça… vont-ils nous faire confiance ? "

Sa phrase terminée, un bout de papier vint se plaquer contre le sol. Mécaniquement, Kishi baissa les yeux. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il reconnu le portrait abstrait de Hyozan. Son passé militaire refléta son premier réflexe. Il porta la main à sa hanche où commençait sortir la garde de son épée. Son heaume s'effondra au sol, il cramponna le manche de son arme mais ne l'a sorti pas. Était-il un criminel ? La confiance qu'avait le blondinet pour cet homme chancela mais lui ne semblait pas concerté par la situation cocasse qui venait de se présenter. Une voix résonna. Mort aux Shinnin. Visiblement personne n'est le bienvenu ici. Restant sur ses gardes, la belle gueule demanda des explications.

"Avec ce que je viens de voir, puis-je vraiment vous faire confiance ?..." Dit-il sereinement.

Il relâcha la garde son arme qui réintégra lentement sa hanche avant de ramasser son heaume et le dépoussiérer pour ensuite le replacer sous son bras.

"…Mais si vous vouliez me tuer, vous l'auriez fait bien depuis longtemps…Et quand bien même vous étiez réellement des criminels, nous avons un objectif commun alors autant unir nos forces."

Il désigna le morceau de papier froissé par Hyozan du doigt.

"Ta tête est mise à prix…Si j'étais une personne vivant dans la misère, je ferais tout pour ramener la prime…Et c'est peut-être là notre chance de montrer aux gens notre bonne foi…"

Il sourit. Il continua pour expliquer son idée.

"Comme tu l'as dit, ces gens ont peur et sont désespérée. Le désespoir pousse parfois à faire des choses irrationnelles. Une personne d'ordinaire pacifique va peut-être vouloir te tuer. Si quelqu'un venait à t'attaquer…Nous attaquer…Il ne faut pas le tuer. Montrer que nous ne sommes pas là pour leur faire du mal mais bel et bien pour les aider…"

Il se gratta l'arrière de la tête en signe de gêne.

"Mais peut-être que je fais fausse route…"

L'idée pouvait sembler farfelu mais après tout. La chance sourit aux audacieux.

par **Sohori Mifune** Dim 17 Mai - 13:31

Sohori Mifune
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Message n°8

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Dim 17 Mai - 13:31

Mifune avait remarqué quelques regards furtifs et quelques ombres éphémères. Il ne serait pas étonné d'apprendre que cette rencontre était déjà relatée un peu partout dans la Ceinture et que certains y voyaient là une menace, une aubaine ou un fait comme un autre. Mais Lorsque Hyozan fit un bref résumé de ce qu'il voyait de sa position, le Yojimbo se dit que certains yeux et certaines ombres avaient échappé à son regard. Mais alors que l'épéiste allait répondre, une nouvelle ombre se joint à eux. Un homme en armure et instinctivement, Mifune porta sa main à son arme. Il la posa juste dessus, pour être prêt... au cas où.

L'homme se présenta comme quelqu'un souhaitant aider le peuple comme le désiraient Mifune et Hyozan. Cette contamination faisait palabre par delà les murs et il était agréable de voir que des étrangers s'en souciaient ou était-ce plutôt pour éviter que cette même contamination infecte le devant de leur porte ? Mais le blond garda le silence, se contentant de jouer avec la brindille qu'il avait fichée entre les dents, la faisant rouler d'un côté et d'un autre de sa bouche.

Des idées étaient évoquées et le garde du corps écoutait. A qui profitait cette peur ? Si Akira avait raison, c'était à Bo Takeshi qu'elle profitait. Mais l'homme préféra garder le silence, les murs avaient effectivement des oreilles et une accusation facile comme cela leur serait fatalement préjudiciable !

Leur petite réunion improvisée fut alors interrompue par une affichette qui vola à leurs pieds sur laquelle était dessiné le visage de Hyozan. Il était donc recherché mort ou vif. Cet avis de recherche fit réagir l'homme en armure qui fit tomber son casque pour saisir le manche de son arme. Derechef, Mifune poussa la garde de son katana pour faire sortir la lame sur environ 2 centimètres, signe de mise en garde des samurai. Sa deuxième main vint immédiatement se placer au dessus du manche. Il recula légèrement son pied droit pour fixer son appui et son regard se fit plus perçant. Si l'autre dégainait, la Yojimbo n'aurait qu'à dégainer à son tour et poser le fil de sa lame sur le cou nu de l'homme qui ne portait plus son casque. Il avait juré de mettre sa lame au service de la Ceinture Noire et un étranger qui montrait patte blanche restait un étranger.

Mais l'homme en armure se détendit et relâcha son manche et Mifune se détendit lui aussi. Il lâcha la garde de son épée qui retomba entièrement dans son fourreau dans un clac étouffé et sa deuxième main vint se repositionner le long de son corps.
_ On apprivoise pas un animal sauvage en levant le poing mais en lui proposant de la nourriture. Donnons à celles et ceux qui ont peur une raison de retrouver le calme, à celles et ceux qui ont faim de quoi manger et à celles et ceux qui les terrifie une raison de nous craindre.

Même si le blondinet avait conscience que ceci était une solution sans l'être, elle était surtout une rumeur destinée à être colportée. Si quelques curieux se sentaient assez courageux pour venir vérifier cette optique alors ces curieux seraient les voix dont ils auraient besoin pour porter leur message de paix et leur volonté de mettre leurs armes au service du peuple, les affranchir de la terreur, de la faim et de la maladie bien que sur ce dernier point, les solutions étaient encore un grand mystère.
_ Ils n'ont rien à craindre de nous mais n'en ont pas encore conscience. Tâchons d'en apprendre plus sur leurs conditions de vie, sur cette contamination et sur leurs besoins. Je suis sûr que certains sont prêts à nous donner un coup de main.

par **Le Conteur** Dim 17 Mai - 14:34

Le Conteur
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Message n°9

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Dim 17 Mai - 14:34

Entre le marteau et l'enclume

Malgré le coup du sort, les trois élus avaient accordé leurs violons pour lutter ensemble contre l'indigence locale. Même si le manipulateur de glace et ancien Gyousha était dorénavant considéré comme un criminel aux yeux de la Triade, et donc du clan Shinnin, ses compagnons s'étaient rendus à l'évidence qu'ils allaient devoir composer avec lui. Mais où commencer cette campagne de propagande ? Comment convaincre le peuple du bienfondé de la Cité Noire ? Allaient-ils devoir toquer à la porte de chaque être vivant de cette terre dévastée ? L'avenir était flou.

⬩ ⬩ ⬩

« Puisque je te dis que c'est nécessaire. »

L'homme de lettres grommela dans sa barbe. Un empilement de pages de parchemin dans les mains, soutenus par un support en bois afin de griffonner sans rature, le scribe évoluait au cœur de la Ceinture Noire en compagnie de son commis, à l'apparence de mule, croulant sous le poids de leurs informations récoltées.

« Sans ordre, le chaos dirige nos vies. Les gens comprendront.
— Je n'ai pas envie de me faire lapider dans la rue, c'est tout...
— Tu as une prime de risque. Sois heureux.
— Un mort ne peut pas utiliser sa montagne de wén. »

Le scribe afficha un sourire de fierté quant à la remarque de son apprenti.

⬩ ⬩ ⬩

Au détour de leur conversation, les trois élus remarquèrent une présence. Ou, plus précisément, des pas allant dans leur direction. Quelques secondes plus tard, mercenaires comme intervenants furent surpris de se trouver nez-à-nez, à plusieurs dizaines de mètres néanmoins, dans une banlieue quasi désert. Du point de vue du scribe et de sa mule recroquevillée sous le poids des rouleaux, ils étaient tombés sur trois gens d'armes menaçants, capables de les soumettre en ne levant que le petit doigt. Du point de vue des partisans de la Cité Noire, ces deux âmes errantes devaient avoir une raison intéressante de se mouvoir dans les entrailles du quartier, alors que la majorité de ses habitants restaient cloitrés chez eux. Cette rencontre n'était pas inoffensive. Elle pouvait être mère de nombreux problèmes, tant pour les employés du pouvoir en place, que pour les cancrelats de l'opposition.

« Messieurs. »

Le scribe se plaça devant son apprenti, et arma sa plus belle plume. Sa plus belle défense allait être sa conscience professionnelle, lui ayant permis d'évoluer librement en ces terres en ruines jusqu'à cette fâcheuse rencontre.

« Nous questionnons les habitants de la Ceinture Noire afin de déployer un système de rationnement équitable. Avez-vous de quoi manger ? Où habitez-vous ? Et enfin, quel est votre nom ? »

Un sentiment de danger s'imposait dans l'esprit du scribe. Quelque chose allait mal tourner – il le savait.

par **Shitamuki Hyozan** Dim 17 Mai - 20:03

Shitamuki Hyozan
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Message n°10

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Message par Shitamuki Hyozan Dim 17 Mai - 20:03

Feat. @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

「 ENTRE LE MARTEAU ET L'ENCLUME 」

Un Tsukuri ici ? Y avait-il encore un homme plus fou que ce satané Tanaka Shuzo ? Le jeune Kishi cependant, agissait, même si cela pouvait lui être en sa défaveur. Je ne disais rien, mais il semblait assez intelligent et de notre côté. Je regardais ces faits et gestes, et je vis sa main sur son arme, prêt à dégainer afin de découper. Le garde du corps à ces côtés dans un mouvement pratiquement instinctif répondait aussitôt. Regard insistant de ma part sur le Tsukuri, il prit la parole afin d'expliquer son point de vue. Je me devais également de lui répondre à mon tour :

"Je ne suis pas un criminel, loin de là, je suis juste du mauvais côté pour celui qui veut ma tête. Nous sommes vraiment là pour aider. Les agissements de ce Bo Takeshi ne peut plus laisser les gens dans la misère plus longtemps. Tomohiro Kishi ! J'accepte ton aide..."

Je lui tendais alors ma main afin de sceller cet accord. J'avais l'impression que ces intentions étaient bonnes, mais je ne devais pas baisser ma garde à ces côtés. Je connais que trop bien les coups fourrées. Et certains ici en connaissaient encore davantage. Quant au garde du corps, ces idées étaient claires et très appréciées de ma part. Peu importe ce que nous ferions, les gens devaient prendre conscience du pourquoi de notre présence. C'était sans compter l'intervention de ce groupe...

J'avais eu beaucoup d'idées, je prévoyais beaucoup de chose, mais je n'avais pas anticiper le fait que d'autres personnes puissent sortir et se balader ici bas. Deux hommes se rapprochaient de nous. Me levant de mon rocher, je me positionnais devant mes compères de la cité noire afin de voir de plus près qui approchait. Restant à plusieurs mètres de nous, le scribe et son acolyte nous saluèrent. J'écoutais attentivement. Nous décrivant leur démarche, un léger rictus parvint à mon visage. Cela tombait à point nommé. Mais qui était ces gens. Ignorant un peu ces interrogations je pris la parole :

"Bonjour, je m’appelle Hyozan. A qui-ai je l'honneur ?"

J'attendais que ces hommes me répondent afin de savoir qui ils étaient. Néanmoins, je pensais judicieux d'utiliser un scribe de notre côté. Il était du métier et il pourrait réellement mettre sur papier tous ce qu'il voulait. Cette intervention pourrait alors nous donner de la légitimité, faire les choses dans la règle de l'art. Je pris de nouveau la parole :

"Cela tombe bien ! Nous sommes également ici dans le même but. Nous venons remettre un peu d'ordre ici. Nous ne voulons pas que le chaos dirige la vie des gens. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour agir. Que dites-vous de vous allier à nous afin d'établir des idées pour cette cité dévastée ? En contre-partie nous pourrions assurer vos arrières et vous protéger afin que vous puissiez pratiquer votre métier sans encombre. Se faire lapider, voir même tuer dans un coin de rue ici est possible."

Je venais de leur proposer de s'allier à nous. Proposer nos idées tout en les protégeant dans leur démarches nous permettrait alors d'avoir également des recommandation. Un service contre un service. J'étais un homme d'affaire et dans la vie tout se négociait. Le prix d'une vie valait bien plus que tout. Nous devions utiliser cet homme afin de montrer une bonne image de la cité noire par les villageois.

J'espérais faire le bon choix. Mais dans la position actuelle des choses, la négociation et la communication étaient les deux choses les plus sures et les plus intelligentes. J'imaginais qu'au vu de la masse de rouleaux que son ami portaient, le scribe ne venait pas de commencer son métier aujourd'hui. C'était un professionnel. Il devait également avoir des connaissances haut placées. Certaines personnes de ce genre devaient certainement demander ces services afin d'écrire des textes administratifs ou autres. De plus, s'il n'avait pas compris, au moment où je proposais mon aide afin de les protéger, indirectement j'exposais la puissance de notre groupe. Nous pouvions les protéger comme les tuer. Les deux intervenants devaient certainement l'avoir compris et savaient qu'ils pouvaient être dans une situation embarrassante. S'ils acceptaient alors nous pourrions leur demander ce que nous voulons. C'était au tour de mes camarades d'amplifier cette situation. Donner leurs idées, leurs conditions... Je ne savais pas où cela aller nous mener, mais je savais que je devais sauter sur cette occasion en or d'avoir un intervenant d'un tel acabit. Cela prenait alors une envergure très professionnel de notre venue ici bas.

par **Tomohiro Kishi** Dim 17 Mai - 23:14

Tomohiro Kishi
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Message n°11

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Dim 17 Mai - 23:14

Leur alliance avait été scellé d'une poignée de main ferme. Si pour certain cela n'a aucunes valeurs, pour Kishi c'était tout l'inverse. Il est un homme d'honneur, cette poignée de main signifiait beaucoup de chose, il allait lui faire confiance. Espérons qu'il ne se joue pas de lui. Dans le même temps il avait jeté un léger regard au second compère afin qu'il puisse attester de la situation. Bien qu'il ait légèrement dénudé sa lame lors de l'intervention de Kishi, le blondinet ne lui en voulait pas. Il était même satisfait de cette réaction. Après tout, Kishi aurait réagi de la même manière. Ce Mifune devait être du métier ou au moins avoir eu un antécédent militaire pour avoir eu cet instinct. Tant mieux, ils allaient avoir besoin de ce genre d'esprit combatif si la tête de Hyozan était recherchée.

Relâchant l'étreinte de sa poigné de main, Kishi sentit une présence. Il pensa d'abord qu'il ne s'agissait encore de la même sensation de gêne lorsqu'il se sentait épié. Mais ses camarades aussi avait remarqué que quelque chose ou quelqu'un approchait. Un instant plus tard, les trois compères se trouvaient face à deux individus. Que faisaient-ils ici ? Le premier portait une sorte de planche en bois pour pouvoir écrire convenablement, le second faisait office de mule. Il portait un monticule de manuscrit. Qu'est ce que cela voulait dire ? Kishi leva un cil d'interrogation. La scène paraissait surréaliste. Mais une fois que le plus âgé prit la parole pour expliquer leurs présences, tout sembla clair dans l'esprit de Kishi.

Son camarade au cheveux blancs prit la parole et expliqua le plan. Kishi s'approcha pour se mettre au côté d'Hyozan.

"Je m'appelle Kishi, je n'habite pas ici, je mange à ma faim et je suis en bonne santé…Et pourtant je me trouve devant vous à cet instant. Parce que l'idée même de savoir que des gens puissent mourir de faim sans que personnes ne bouge me débecte…"

Il prit quelques instants pour reprendre un peu de souffle.

"Mon camarade a raison. Nous devons vous protéger. Vous êtes une denrée rare, un don du ciel en ces temps trouble. Malheureusement certaines personnes souhaitent que la situation reste ainsi et elles pourraient s'en prendre à vous…"

Il baissa la tête comme pour examiner son armure.

"Évidemment venant d'un homme vêtu d'une armure j'imagine que ces paroles ne sont pas des plus convaincantes…" dit-il d'un ton ironique.

Il se mit à genoux, déposant son heaume devant lui.

"C'est pour cela que je vous implore de nous aider !" Dit-il les mains joint comme pour prier.

Il était évident qu'un Tsukuri ne se mettait pas à genoux pour rien. Et surement pas pour implorer qui que ce soit. Le but premier n'était pas de se faire bien voir du scribe mais bel et bien de peut-être lui sauver la vie. Tandis qu'il était positionné plus bas que le scribe, Kishi devait évidemment lever la tête pour regarder son interlocuteur dans les yeux. C'est ici que se situait le subterfuge. Il pouvait également observer les fenêtres et toits et surveiller les arrières du scribe sans éveiller les soupçons. Si un assassin devait pointer le bout de son nez, il n'allait probablement pas emprunter une rue ouverte mais allait profiter des hauteurs pour se mouvoir discrètement. Si tel devait être le cas, Kishi le verrait. Il veillait au grain. Il venait de découvrir une mine d'or. Hors de question que quelqu'un vienne la miner à sa place. Le destin de la Ceinture était lié à ce scribe.

par **Sohori Mifune** Lun 18 Mai - 22:07

Sohori Mifune
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Message n°12

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Lun 18 Mai - 22:07

Palabres.
Ils étaient désormais trois contre tout le monde, trois presque uniques à vraiment vouloir aider les habitants de la Ceinture Noire. Quand soudain deux se rajoutèrent.

L'un semblait cultivé et plutôt huppé tandis que l'autre, probablement un servant, croulait sous du matériel qui semblait appartenir au premier.
Palabres.

L'homme de culture informa le trio improvisé de la raison de sa visite en ces lieux. Il semblerait qu'ils fussent en pleine recherche. Restait à savoir pour qui étaient ces recherches et à qui elles allaient servir. Mifune était méfiant. Ceci était presque trop beau.

Le premier de ses partenaires se sentit à l'aise de rétorquer qu'ils poursuivaient le même but.
Le second de ses partenaires se conforta à proposer une protection à ces étrangers.
Et il semblait désormais évident que tout le monde attendait de savoir ce que proposait Mifune.
Alors le Yojimbo se contenta d’approfondir ses idées.
_ Ce n'est pas ce qu'ils ont qui importe mais ce qu'ils n'ont pas. Un rationnement n'est qu'une solution temporaire à un problème permanent. Qu'allons nous faire lorsque les rations deviendront une monnaie dans ce quartier affaibli ? La contamination est à éradiquer, c'est un sujet sur lequel vous devriez travailler en priorité, monsieur. Aidez nous à recenser les maux de ces gens et montrons ces maux à des gens qui pourraient trouver remède. Permettons à celles et ceux qui veulent se débarrasser de leur addiction à l'Opium un moyen de le faire et pérennisons une situation où chacun trouverait sa place. On doit bien pouvoir faire des cultures quelque part, de l'élevage même. Ces gens doivent manger à leur faim, être en sécurité et en bonne santé.

Le voilà qui menait la danse. Lui qui n'était qu'une lame à louer, illettré et presque analphabète, le voilà qui donnait des solutions, non qu'il imposait des solutions. Et il savait que ses deux compères le suivraient parce qu'il était évident qu'ils en pensaient pas moins.
L'homme cultivé penserait ce qu'il voudrait, Mifune n'aurait de cesse de se battre pour ces gens malheureux.

Il ne se reconnaissait pas. Lui qui avait regardé sans broncher ses maîtres de gang se faire démolir la tronche par les hommes de Jin le Gardien, le voilà qui prenait le parti de gens qui lui auraient craché allègrement au visage s'ils n'avaient pas si peur.
_ Penser à un rationnement prendrait trop de temps, un temps que certains d'entre eux n'ont pas. Etablir des cultures et de l'élevage serait aussi très long mais plus sûr sur le long terme. Je suis sûr que vous pouvez trouver une solution plus immédiate à leur détresse.

Quitte à aller pêcher lui même tous les jours, faire de la soupe de poissons ou autre le temps que le potager soit viable.

par **Le Conteur** Ven 22 Mai - 19:07

Le Conteur
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Message n°13

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Ven 22 Mai - 19:07

Entre le marteau et l'enclume

Sur les trois civils rencontrés, seul l'homme en armure répondit au questionnaire du scribe et de sa mule. Toutefois, cela lui permit de comprendre plus ou moins la nature de ces énergumènes. Non, ils n'avaient pas besoin de nourriture. Non, ils n'avaient pas besoin d'un toit. Non, ils n'avaient pas besoin de protection. Ces gens-là étaient au-dessus du peuple. Leurs protecteurs. Du moins, là était leur crédo. Au demeurant, cette volonté était admirable – et même nécessaire. On ne pouvait abandonner du jour au lendemain autant d'âmes innocentes, bien que condamnées. Au plus profond de lui, l'homme de lettres comprenait. C'était d'ailleurs l'un des moteurs l'ayant convaincu d'accepter ce projet. Une âme saine n'aurait jamais désiré s'enfoncer dans un tel enfer de son plein gré.

« Je me nomme... hm, ça n'a pas d'importance. » finit par rétorquer le scribe face au marchand.

Il baissa finalement son parchemin, prévoyant de rien écrire pour les prochaines minutes.

« Je crains que je ne sois d'aucune utilité. Je n'ai pas d'idée révolutionnaire en tête. Je fais simplement mon travail. Et si c'est l'heure pour moi de quitter cette terre, alors...
— Alors, ta femme héritera de ta prime ? »

L'apprenti du scribe n'était pas rassuré. Au contraire, sa vaine tentative d'humour creusa ses doutes.

« Votre comportement est admirable, messieurs, mais je ne peux pas vous aider outre mesure. Je croule déjà sous le travail. Et lui aussi – littéralement.
— On doit faire ce qu'on doit faire...
— Quant à cette lutte contre la contamination... »

Le scribe essaya de comprendre le point de vue de son interlocuteur. Il ne voulait pas juger trop hâtivement ses prochains, mais désirait plutôt donner du crédit à leur raisonnement, du fait de son éducation spirituelle. Le débat était roi, et il fallait que chaque argument puisse peser sur la balance de la discussion, qu'importait sa profondeur.

« Désolé, mais je ne vois pas l'utilité derrière cette initiative. Pouvez-vous développer ? Nous n'avons pas les compétences pour trouver un remède contre ce mal insidieux, et la Triade s'assure déjà de recenser les cas positifs en les déplaçant vers la Ceinture Noire.
— Je ne sais pas si parler de la Triade soit très bien vu dans les parages...
— Ne laisse pas ta peur te censurer. »

Le long regard qu'offrit le scribe à son apprenti changea finalement de cible, alors promené sur les trois élus.

« Nous sommes envoyés par la Triade. »

Le visage de la mule se blêmit. Pourquoi son maître avait-il avoué une telle vérité ? À ses yeux, c'était du suicide.

« Je n'ai aucune prétention à sauver cette banlieue déchue. Je n'en ai ni les moyens, ni les épaules. Si vous voulez m'aider, moi, le lettré, alors questionnez les habitants de la zone sud quant à leur état. Il y a déjà des élevages, et des cultures, par ici. Mais, sans contrôle, il y aura des négligences – des inégalités. Je suis convaincu qu'un rationnement ordonné pourra sauver des vies, le temps du drame. »

Les espions invisibles de la Ceinture Noire ne rataient aucune miette de cette rencontre surprenante. Certains d'entre eux avaient déjà reçu la visite de ces deux hommes civilisés, profitant par la même occasion de la promesse d'un apport en nourriture dans les heures les plus sombres de cette quarantaine imposée.

« Il y aura besoin de main d’œuvre – dont des sentinelles pour empêcher les bandits de resquiller une ration de plus. Cela pourrait correspondre à vos talents. Le coin a définitivement besoin de protection. »

par **Shitamuki Hyozan** Ven 22 Mai - 23:38

Shitamuki Hyozan
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Message n°14

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Message par Shitamuki Hyozan Ven 22 Mai - 23:38

「 DANS LA CEINTURE 」

“La peur ne protège pas du malheur.”

Feat @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

Mes partenaires avaient continué dans le thème que j'avais abordé plus tôt. Cette complémentarité permettrait peut-être de faire la différence par la suite. Le geste de Kishi me paraissait démesuré du fait que je connaissais certains Tsukuri. Les paroles s'étaient bien mais les actes c'étaient mieux pour argumenter un sujet. Soit il jouait très bien la comédie, soit il était réellement sincère. Implorant à l'homme de nous aider. Pour ma part, cet homme n'était qu'un homme que le destin nous avait amené afin d'acter nos propos et nos motivation. Peu importe ce qu'il dirait, il devait nous aider à établir un papier administratif. Je savais que j'allais devoir bientôt agir.

Le jeune sabreur garde du corps lui avait posé si bien nos conditions, mais l'homme rétorqua rapidement. Restant muet afin de laisser parler tout le monde, je devais trouver une solution. Mon esprit tourbillonnait, regroupant diverses informations, recoupant mes idées et mes solutions afin d'établir une réponse à ce scribe. Des flash dans ma tête apparaissaient, je me projetais dans le futur afin de voir ce qui pourrait être bien pour cette cité. Créant de multiples chemins du futur, les informations du scribe me permettait alors de voir quelque chose. Ce qu'il fallait faire disparaître dans un premier temps c'était la peur. Je pris la parole afin de répondre aux deux hommes devant moi :

"Vous ne semblez pas avoir peur de mourir. Pourtant j'ai l'impression que c'est plutôt le contraire. Qui n'a pas envie de vivre ? Votre métier, vos écrits relatent des idées de nombreuses personnes, vous mettez une signature officiel à ce que chacun peuvent dire. Vous êtes une lueur d'espoir. Vous ne pouvez pas mourir. Ecoutez ce que j'ai à vous proposer..."

Je venais pour l'instant de lui démontrer comment les gens ici pouvaient voir son travail. Du moins pour ma part. Il était la vérité des dires de certaines personnes. Reprenant mon souffle quelque peu, je bougeais un peu afin de scruter les environs avant de reprendre la parole. Parlant volontairement un peu plus fort pour que les oreilles tendues aux alentours puissent également en tirer des informations :

"La ceinture noire est donc une poubelle de déchet pour la Triade ? Les gens ici n'ont-ils pas le droit de vivre, de choisir leur voix ? La peur des gens s'amplifient à mesure que Bo Takeshi envoie les contaminés ici. Nous venons d'un partie nommé la Cité noire, nous sommes venu aider. Recenser les cas positifs c'est très bien, mais après ? On abandonne ces gens à leur sort ici ? Nous n'avons pas encore de remède, mais j'ai une solution..."

Stoppant ma conversation ici, je regardais de nouveau aux alentours et pris de nouveau mon souffle afin de continuer ma pseudo audience :

"Que fera le village si la contamination se propage avant qu'un remède ne soit trouvé ? Nous devons stopper cette peur avec cette contamination. C'est pour ça que chaque personne doit se protéger et protéger autrui. Nous devons concevoir des masques et des gants. Les peaux du bétails permettraient de confectionner cela. Sortir en se protégeant le visage ou d'éviter un contact physique direct. Les gens se sentiraient plus en sécurité. Quitte à instaurer un couvre feu ou d'instaurer une limitation de sortie. Les gens doivent vivre. C'est une solution plus que viable en attendant la venue d'un remède..."

Ma solution avait été annoncée dans un premier temps. Les gens devaient se protéger afin d'éviter de propager un virus dont on ignorait encore beaucoup de chose. Cela permettrait de faire descendre la peur face à cela. Je ne savais pas si les gens aux alentours avaient pu écouter quelque chose, mais dans ce lieu, aucune information restait caché longtemps. Je ne savais pas ce que pensait mes partenaires de ma solution, mais à l'inverse de ce Bo Takeshi, nous donnions des solutions afin que la population puisse s'émanciper. Je continuais alors mes paroles mais cette fois-ci uniquement au scribe devant moi. Je me rapprochais un peu plus de lui pour dire :

"Vous devez rédiger une lettre mentionnant le fait que la cité noire à trouvé une solution afin de palier temporairement la propagation du virus. Si nous continuons, demain tout le village sera contaminé. De cette manière, avec votre aide, nous pourrions rouvrir l'accès au village. Je comprend votre position, mais si vous n'aviez pas de cœur, vous ne seriez jamais venu ici pour votre travail. De notre côté, on vous protégera. Nous rebâtirons également la zone du Sud avec l'aide des villageois. Nous devons garder espoir..."

J'avais beaucoup parlé, mais je devais d'expliquer ce que nous pouvions faire ici pour les gens. Regardant mes partenaires, je fis un léger signe de la tête pour les remercier de m'avoir laissé parler, leur donnant à leur tour la parole. Dans ma tête, je remerciais Mirai et sa pointe d'humour avec cet enfant lors de la réunion. Et si c'était vrai ? J’espérais me diriger sur le chemin de la lumière dans ces ténèbres en place. Les gens devaient également comprendre indirectement les agissements de ce Bo Takeshi. Je ne savais pas ce que mes camarades allaient dire afin de m'appuyer, mais je leur faisais confiance. Permettre ces masques et ces gants et si possible l'accès du village, permettrait de nouveau de l'approvisionnement dans ces terres. Les gens devaient également voir que je n'étais pas un criminel du fait de mes paroles pleines d'espoirs. La solution de pouvoir naviguer à nouveau sans risque de ce contaminer, c'est la solution que la ceinture avait besoin. Actuellement, même dans cet endroit, les gens s'évitaient...

par **Tomohiro Kishi** Dim 24 Mai - 20:41

Tomohiro Kishi
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Message n°15

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Dim 24 Mai - 20:41

Le ridicule ne tue pas. Heureusement. Sinon il se serait fait foudroyer sans sommation. Il suppliait le scribe d'accepter l'aides des trois mercenaires. Certes c'était un moyen déguiser de chercher un potentiel ennemi mais les faits étaient là. Il était à genoux. Les deux camarades de Kishi avaient donner de bons arguments pour convaincre le vieil homme. Mais celui-ci ne semblait pas spécialement réceptif aux solutions proposées. A vrai dire, il n'avait pas les moyens de les aider à part justement ces fameux recensements et la livraison des rationnements…Visiblement supervisé par la Triade.

Cette histoire ne sentait pas spécialement bon. Quelque chose clochait et Kishi le savait. Hyozan tenta d'argumenter pour convaincre le scribe de revoir sa position. A genoux, le Tsukuri restait silencieux. Cela n'allait pas fonctionner. Ce n'était pas un homme de science. Il n'avait pas les moyens matériels et les connaissances nécessaire pour créer des gants, masques ou quelque chose qui s'en rapproche. Kishi se releva lentement, ramassant son heaume qui laissa échapper une légère trainée de terre fine. Puis le scribe révéla la vérité à ses interlocuteurs. Il faisait lui-même partie de la Triade. Kishi se figea. Musée Grévin au sein de la Ceinture Noire. Pourquoi leurs dire ça maintenant ? Avait-il seulement conscience de ce qu'il pourrait lui arriver ? L'homme de lettre continua et donna ses instructions. Kishi était attentivement. Il n'en perdait pas une miette mais son esprit était encore tourmenté par la révélation. Cet homme était-il un allié ou un ennemi ? Allait-il les poignarder une fois le dos tourné ? Difficile à dire. Une chose est sûre. Il avait raison. Sur toute la ligne. Le blondinet se tourna vers Hyozan et Mifune.

"Hyozan, Mifune…Bien qu'il fasse partie de La Triade, cet homme à raison. Il faut assurer le rationnement de ces gens. Quant bien même nous distribuerions des masques et des gants, cela ne leurs permettra pas de survivre. Ils leurs faut des vivres…"

L'homme en armure se tourna face au scribe et son assistant.

"Je préfère être honnête avec vous. Maintenant que j'ai connaissance de votre affiliation avec La Triade, je ne vous fais plus spécialement confiance…Mais je suis venue ici en connaissant les risques et mes convictions personnelles me pousse à vous aider malgré cette révélation…"

Il désigna le monticule de paperasse d'un signe du menton.

"Vous avez l'air à l'aise avec les écrits et vous avez votre méthode de recensement en tête. Nous non…Nous perdrions du temps à vous aider là-dessus. Comme vous l'avez dit, je pense que nous devrions assurer le transport des vivres."

Il se tourna vers ses camarades pour avoir leurs avis puis revint vers le scribe.

"Je suis un homme d'honneur. J'espère sincèrement que vous aussi et que vous ne vous jouez pas de nous…Auquel cas je vous assure que votre femme héritera bel et bien de votre prime."

Le ton se voulait grave. Il n'était plus question d'être gentil. Kishi était devenu méfiant. Il s'était rendu compte que les personnes à protéger ce n'était plus ce scribe mais bel et bien sa propre peau. Mais il allait aider cet homme. Après tout, appartenir à une organisation criminelle ne vous pas automatiquement de vous quelqu'un de mauvais. Mais il fallait quand même être méfiant.

par **Sohori Mifune** Mar 26 Mai - 23:13

Sohori Mifune
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Message n°16

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Mar 26 Mai - 23:13

Le sang de Mifune ne fit qu'un tour qu'il apprit que le scribe n'était qu'un pion de la triade. Lui qui proposé des plans, les voilà balayés comme des fétus de paille, pire encore, ces plans pourraient être rapportés à Bo Takeshi qui choisirait sans nul doute de les appliquer en son nom pour se faire bien voir.

Ces deux types n'étaient pas là pour aider les gens mais pour se réjouir de leur souffrance et le reporter à Bo l'infâme. Une pointe de colère empourpra brièvement le visage de Mifune avant que Hyozan prit la parole suivit par Kishi. Les deux exposèrent et proposèrent de bons contre arguments. Le Yojimbo lui avait déjà abandonné. Ils ne leur restait que deux solutions, tourner les talons et faire leur soupe de leur côté ou assassiner ce scribe de malheur et chercher à aider la population autrement. Dans les deux cas, ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes.

L'épéiste ne prit pas la parole, ce n'était pas nécessaire. Ses coéquipiers avaient tout dit.
Il se contenta de se rendre compte que les yeux qui les observaient étaient simplement de plus en plus nombreux.

par **Le Conteur** Mer 27 Mai - 1:55

Le Conteur
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Message n°17

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Mer 27 Mai - 1:55

Entre le marteau et l'enclume

Évidemment, le scribe s'attendait aux retombées d'un tel aveu. Il aurait été étrange, qu'au contraire, personne ne hausse les sourcils devant cette bombe amorcée. Mais l'homme de lettre n'en était pas moins déçu – atterré. Certes, le peuple rattaché à la coupe du clan Shinnin n'était pas particulièrement éduqué, ni parfois civilisé, mais était-il tombé si bas dans l'échelle de l'estime de son prochain ? L'émissaire ne put s'empêcher de réfléchir à la question. Les épreuves de la vie avaient le don de déchirer le corps et l'âme des Hommes. Il se demanda ce qui avait pu rendre ses interlocuteurs aussi aptes à la défiance. L'embargo de la banlieue avait-il causé ce drame ?

Tandis que le riche marchand déroulait un raisonnement passionné, le scribe resta muet. Au gré de nombreux débats échangés avec son entourage, il avait appris qu'il était impossible de convaincre un esprit fondamentalement opposé au sien. C'était d'ailleurs pour cela qu'il ne cherchait ni à tromper ces trois valeureux guerriers, ni à essayer de prêcher la parole de la Triade. Il relatait les faits – voilà tout. Mais cette simple banalité n'était pas du goût de tout le monde. Ainsi, s'engouffrant dans la faille de l'opposition, Shitamuki Hyozan commença à promouvoir l'intérêt de la Cité Noire, le groupuscule terroriste ayant attenté au clan Shinnin. Il parla de sujets complexes sans présenter aucune preuve, mentionnant tantôt des masques, tantôt des gants, pour éviter une contamination se transmettant semblait-il au contact. Les mots se mélangèrent. Entre deux longues tirades à l'arrière-goût de reproche, le scribe retint un ordre direct lui étant destiné. Il devait écrire une lettre pour présenter le miracle de la Cité Noire. Par une illumination divine, d'un claquement de doigt sacré, l'homme aux cheveux blancs avait les moyens de faire apparaître une quantité phénoménale de masques en peau tannée pour protéger l'entière population de ce mal, sans être assuré de son utilité. Le témoignage refroidit le scribe. Le discours était vicié par de fâcheuses intentions. L'ex-Gyousha désirait-il véritablement sauver le peuple, ou profiter de ce chaos pour redorer le blason d'une Cité Noire détestée du clan Shinnin ? Silencieux, l'homme de lettre jugea son interlocuteur. C'était un ennemi de la paix.

Par chance, Tomohiro Kishi rattrapa la bourde de son collègue. Il n'y avait pas besoin de faire semblant d'être partisan de la Triade pour tenir un discours sérieux et cohérent. Le soldat en faisait la parfaite démonstration. Malgré les dissensions naissantes entre l'élu du clan Tsukuri et le scribe, après une révélation lourde de conséquence, le couple restait professionnel. Parmi les trois mercenaires, l'ironie avait voulu qu'un étranger démontre le plus gros instinct de marchand. Dans ce miasme gris, il fallait trouver un terrain d'entente, abordable, réalisable, et profitable, pour que tous y gagnent la fin. Pour cela, l'homme de lettre acceptait de travailler avec son homologue.

« Vous faites bien de ne pas me faire confiance. C'est une condition sine qua non pour tout marchand. Voyez-vous, je ne suis pas aveugle, ni fou. Bō Takeshi a frappé fort – peut-être trop – lors de sa montée au pouvoir. Mais il représente notre Triade pendant l'absence des autres Têtes. »

À défaut de servir aveuglément son supérieur hiérarchique, le scribe était réaliste quant à sa place dans cette société dangereuse. Comme il l'avait avoué à ses collègues de circonstance, il n'était rien. Seulement un employé volontaire, ayant vu en cette mission de rationnement l'occasion de faire pencher la balance d'un certain côté.

« Inutile de me menacer. Comme il est inutile de vous jurer mon honnêteté. Cela ne servirait à rien. Ce qui est utile, néanmoins, est votre présence, et vos capacités. La Ceinture Noire a besoin d'une milice interne, et intègre, afin de faire valoir la sécurité des contaminés. Il serait inconscient d'envoyer des hommes de l'extérieur, sains, œuvrer sur le terrain en prenant le risque d'importer la maladie. »

Petit à petit, une coopération incroyable voyait le jour.

« Donne-moi la carte de la banlieue, je te prie.
— J-Je vous retrouve ça, monsieur... »

Pendant tout ce temps, l'apprenti était resté muet comme une tombe. Son guide jouait avec le feu, et il avait déjà vu sa vie défiler dix fois devant ses yeux. Demandait-il vraiment de l'aide aux ennemis du clan Shinnin ?

« Voilà... »

Le scribe déplia la carte pour la présenter en priorité à Tomohiro Kishi – laissant les miettes aux deux autres.

« Depuis le début de notre tournée, nous avons déniché quelques nids d'indigence critique, mais le plus gros danger est sans nul doute le foyer de contamination et ses alentours, au sud-est. Le déferlement de la dernière marée humaine n'a pas causé que des dégâts physiques. Aux yeux du peuple, la zone semble être toujours maudite. Pourtant, des gens y habitent bel et bien, puisant dans leurs réserves pour survivre l'été, et l'hiver approchant. Si le fruit des cultures et des élevages tournait de lui-même dans la Ceinture Noire, cela n'est plus le cas. Les denrées sont stockées. Convoitées. »

L'homme de lettre ne s'autorisait aucune tristesse dans sa voix. Même si cela pouvait amplement se justifier, il n'était pas là pour pleurer son prochain. Seule une action préparée pouvait changer la donne.

« De l'autre côté, au nord, le plus gros de la nourriture stagne entre les mains de fermiers. Ils n'ont aucun mal pour survivre – je leur ai posé la question, par conscience professionnelle –, mais craignent néanmoins pour l'avenir de leurs réserves, et de leurs familles. Ils sont la cible de tous les regards. Personne n'a encore été attaqué, mais cela ne saurait trop tarder. Et, de surcroit, certains trouvent injustes le fait de devoir donner leurs biens à autrui. Cette situation est épineuse, et pourrait devoir être régulée par les armes. Bien sûr, entre ces deux extrêmes se trouvent des milliers de cas différents. Il y a des fourmis qui arriveront à survivre, terrés dans leurs planques. Il y a des cigales qui sillonnent déjà les rues pour éviter que leurs lèvres ne craquèlent. Il y a des opportunistes qui profitent de la misère pour s'enrichir. »

Le scribe alors confia la carte annotée au garde du corps personnel de Shashutsuki Rakuen.

« Si vous pouvez trouver un moyen de résoudre ce problème, alors le peuple en sera soulagé. Je n'ai, honnêtement, rien qui me passe par la tête. Rien de miraculeux, du moins. Mais instaurer un système fonctionnel pourrait aider chacun à "vivre sa vie", comme vous dites. Sans crainte de se faire suriner. »

par **Shitamuki Hyozan** Mer 27 Mai - 22:01

Shitamuki Hyozan
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Message n°18

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Shitamuki Hyozan Mer 27 Mai - 22:01

「 DANS LA CEINTURE 」

“La peur ne protège pas du malheur.”

Feat @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

Je prenais certainement trop à cœur cette histoire. Ma capacité à vouloir aider venait d'être altérer avec cette contamination. Je voulais sauver et non aider. Fermant les yeux un instant, j'essayais alors de remettre de l'ordre dans mes pensées. Kishi m'avait raisonné sur le coup. Protéger c'était bien, mais je devais avant tout maintenir la vie de ces habitants. Prenant du recul sur la situation, il étai vrai que créer des moyens tel que des masques seraient assez fastidieux. De plus, je ne savais pas réellement si cela allait fonctionner. C'était plus un test de circonstance afin d'établir par la suite une conclusion.

J’écoutais alors les paroles du Scribe. Récoltant de nouvelles informations, nous devions dans un premier temps réussir à trouver un moyen de faire circuler des vivres pour tout le monde. Je pris tout d'abord la parole pour m'excuser auprès de tous :

"Merci Kishi. Excusez-moi, mon envie de sauver tous ces gens a prit le dessus. Je suis d'accord. Nous devons les alimenter correctement afin que la vie continue. Peu importe si c'est la Triade qui vous envoie, c'est nous tous qui sommes sur le terrain actuellement. On est tous au même endroit, voulant la même chose. Notre escouade agira au bon fonctionnement de la ceinture... Nous devons préserver leur vie."

Je n'avais aucun mal à m'excuser. Il était légitime d'essayer de sauver ces gens face à tous ce qu'il se tramait ici-bas. Nous étions trois et nous formions qu'un . Nos divergences d'idées nous permettaient de voir la situation dans un plus grand angle. Kishi avait gagné la confiance de l'homme aux 1000 parchemins. Cette appellation qui raisonnait dans ma tête me faisait penser à un certain magasin. Notre but en réalité et nous le savions était de créer divers point de vue avec cet homme afin de faire mouche pour gagner une confiance mutuelle entre nos deux parties. Cela avait fonctionné. Cependant, une des phrases du scribe me laissait un gout amère, et je rétorquai alors à cela :

"En effet, Takeshi à frappé beaucoup trop fort. Ce que vous dites est vrai, et vous l'avouez vous-même. Justement, une seule tête au sein de la triade n'est pas possible. Il faut élire d'autres grands esprits afin d’équilibrer les puissances. Mais ceci est une autre histoire. Concentrons-nous sur ce que nous pouvons faire pour cette population."

Le mot triade n'était plus adéquat au vu de la situation actuelle. Il le disait lui-même, il était seul avec toutes ces décisions lors de l'absence des autres têtes. Il fallait faire monter des gens afin de pouvoir agir sur un pied d'égalité avec Bo afin de partager les prises de pouvoir, les décisions et tout ce qui s'en suit. Est-ce que faire tomber l'hiver du côté Nord de cette cité pour faire peur aux paysan afin de partager leur vivres étaient une solution ? Je ne crois pas, mais je gardais tout de même cette idée en tête. Maintenant, la partie allait commencer et cela était mon domaine de compétence. En tant qu'homme d'affaire j'allais devoir convaincre des personne de distribuer un peu de leur ration. Cela était intrusif dans la vie des gens et travailler dur pour les autres n'étaient pas du tout un point de vue partagé. Pour accepter il leur fallait alors proposer quelque chose où ils y gagnaient quelque chose. Produire plus était synonyme de travail acharner. J'avais une idée pour permettre ce rationnement. Leur donner de l'argent n'était pas non plus une solution. Alors voilà ce que je proposais au lettré :

"Il ne faut pas sacrifier les uns pour l'épanouissement des autres. Nous devons équilibrer, c'est à dire que pour que les fermiers du Nord acceptent, il faut baisser leurs taxes proportionnellement aux vivres qu'il enverront à d'autres. Si donner des vivres est synonymes de paiement de taxes en moins alors cela peut être un bon compromis pour eux. Nous pourrions éventuellement essayer de créer au Sud-est ce qu'ont les fermiers au Nord. Il faut agir sur ce qui les ennuies soit payer des taxes."

J'espérais cette fois-si avoir trouver la bonne solution. Payer un impôt pour ce que nous travaillons corps et âmes était toujours quelque chose d'énervant. Agir sur cet axe permettrait certainement un équilibre et la coopération des fermiers du Nord. De plus, la Triade pourrait certainement agir sur ces taxes. S'ils voulaient vraiment aider ces personnes alors ils accepteraient surement? Un refus signifieraient qu'ils ne voudraient certainement pas aider et plutôt sacrifier certains pour que d'autres puissent s'épanouir.

"C'est dans les cordes de la Triade de baisser proportionnellement les taxes de ces fermiers n'est-ce pas ? Nous organiserons alors les convoie de vivres et la protection de ces marchandises afin que tout se passe correctement."

J'attendais de voir la réaction de mes camarades et celle du scribe. Pouvait-il autoriser cette baisse d’impôt pour ceux qui devraient partager leur ration pour d'autres ? Que pensait les autres ? Avaient-ils d'autres solutions ? Je devais également trouver quelque chose afin de comprendre comment agissait cette contamination. Est-ce que ce Wenqing Byoki dont m'avait parlait Shiro, un de ces amis proche pouvait faire quelque chose ? Il était expert en poison. C'était une éventualité pour la suite. Mais pour l'instant, nous devions nous consacrer à la préservation de la vie des gens...

par **Tomohiro Kishi** Ven 29 Mai - 22:27

Tomohiro Kishi
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Message n°19

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Ven 29 Mai - 22:27

Le scribe ne se laissait pas démonter par les propos de Kishi. Son caractère plu à l'homme d'arme. Il voulut sourire. Mais il se retint. Il avait appris lors de ses nombreuses veillé à ne pas dévoiler les émotions. Surtout dans des situations comme celles-ci. Échappé un signe d'affection pourrait être mal perçu par ses camarades de fortunes. Il se contenta de rester silencieux tandis que l'homme aux parchemins s'emparait d'une carte. La situation se décantait lentement mais surement.

Le vieil homme exposa la problématique. Kishi analysa de façon plus pragmatique. Au nord il y a de la nourriture. Au sud, il n'y en a pas ou pratiquement plus. Il faut donc approvisionner le sud sans pour autant délaisser le nord. Le blondinet se creusait les méninges. L'option la plus logique serait de diviser les provisions en deux pour que tout soit équitable mais ça n'arrivera probablement pas. Hyozan avait plusieurs fois proposé des idées intéressantes, ce qu'il fit une énième fois. Kishi tapota où se situait le camp du nord sur la carte.

"Il n'a pas tort… Ces gens ne céderont pas leurs vivres gratuitement. Un avantage financier serait un atout non négligeable."

Il cessa de tapoter la carte pour ensuite décrire un cercle autour de l'endroit précédemment tapoter.

"Il faudra également former un périmètre de sécurité autour de cette zone. Si ce sont eux qui cultivent le gros des ressources de la Cité Noire, alors il faut les protéger."

Il se tourna vers Mifune qui restait silencieux.

"Mifune. Nous travaillons tout deux dans un secteur militaire. Tu dois probablement avoir des contacts, pour effectuer ce genre de mission non ? A mon retour dans les quartiers Tsukuri je recruterais aussi des hommes pour assurer les rondes."

Il se tourna cette fois vers le scribe.

"Ils n'arriveront pas aujourd'hui mais soyez certains que les prochains jours seront bien plus sûrs pour ces personnes et je pense qu'ils seront plus enclins à coopérer..."

Du moins c'est ce qu'il espérait. Il jeta un regard discret à Mifune. Il était également un élément clé de ce projet. S'il pouvait assurer de fournir des hommes aux villageois alors le trio de mercenaires aurait des arguments bétons pour récupérer de la nourriture.

par **Sohori Mifune** Dim 31 Mai - 0:31

Sohori Mifune
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Message n°20

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Dim 31 Mai - 0:31

Finalement, le scribe concéda de vaguement aider le trio. Mifune ne prit pas la peine de regarder la carte, il ne l'aurait de toute façon pas comprise. Il n'était pas un homme de cartes. Les informations données ne lui paraissaient pas claires mais ses deux comparses semblaient y voir clair et cela suffisait au Yojimbo.

Hyozan avança un projet de commerce équitable tandis que Kishi semblait porté sur l'escorte des vivres avant qu'il n'interpelle Mifune.
Non, Mifune n'était pas militaire, c'était un porte lame formé par un gang et instruit par un maître mais ce n'était pas nécessaire de le préciser, mieux valait aller droit au but.
_ Je n'ai pas de contacts à déployer personnellement mais je connais quelqu'un qui saura nous trouver des renforts. Nous pourrons organiser des escortes de convois de nourriture depuis les terres paysannes jusqu'à un étal associé pour la distribution. Nous pourrons veiller à ce que cette vente se passe dans de bonne condition avec une présence accrue et rapatrier les recettes des ventes à qui de droit.

Le Yojimbo avait les idées claires sur le sujet. Tout ce qui était politique ou technique n'était pas de son ressort mais tout ce qui touchait à la protection et l'escorte entrait dans son domaine de prédilection, après tout c'était son rôle depuis qu'il avait plus ou moins laissé tomber les assassinats commandés.
_ Nous devons, dans un premier temps, contacter ces producteurs et leur présenter nos projets. Hyozan pourra négocier avec eux des revenus contre leurs biens. Il suffira ensuite de créer un étal ou d'en utiliser un ici même. Je fais confiance à nos amis pour calculer le prix de vente idéal qui satisferait tout le monde.
L'homme n'était pas bien à l'aise dans le domaine commercial mais il n'était pas non plus idiot et savait plus ou moins comment ça marchait.

_ Si nous arrivons à dégager des bénéfices de ces ventes, nous pourrons investir cet argent dans des travaux de confort pour les habitants de la ceinture. Rénovations, achats de produits extérieurs...
Mifune avait une idée claire de comment les choses pouvaient s'organiser autour de ces idées et comment il était possible de lier les différents acteurs majeurs pour la reconstruction et la prise d'indépendance de la Ceinture.

par **Le Conteur** Dim 31 Mai - 15:24

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Message n°21

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Dim 31 Mai - 15:24

Entre le marteau et l'enclume

Pour la première fois depuis le début de cette rencontre, les cinq Kusajin arrivèrent à un terrain d’entente prometteur. Guidés par les directives du scribe comme de l'homme en armure, les élus et émissaires du clan Shinnin commencèrent à réfléchir sur un dispositif de protection, offert aux éleveurs et cultivateurs de la Ceinture Noire au nom du rationnement. Les idées fusèrent, et aucune fausse note – ou presque – ne tomba dans l'oreille de l'homme de lettre, qui acquiesça aux dire de ses interlocuteurs. Seule la mention d'un prix de vente par ration dérangea le scribe au point de le forcer à répondre, mettant de côté la discussion pour mettre les choses à plat.

« Ces gens n'ont pas d'argent. Les rations devront être gratuites pour le peuple. Il faudra négocier des prix directement avec la Triade, qui devra alimenter le commerce. Enfin, gardons simplement à l'esprit qu'en temps de crise, il ne faut pas espérer "dégager des bénéfices". Car il n'y en aura pas. »

La carte annotée placée dans les mains de Tomohiro Kishi, le scribe pouvait désormais vaqué à ses propres occupations. Sa mission n'était pas terminé. Il lui restait encore de nombreux quartiers à investir pour y interroger ses habitants reclus. Il avait pu embraser la volonté de ces trois élus ; à eux d'utiliser cette flamme à bon escient.

« Pour vos renforts armés, monsieur, cela pourrait être réalisable s'ils suivent les mêmes précautions que vous avez accepté de prendre. Tachez simplement de ne pas vous retrouver contaminé, ou vous ne pourrez certainement plus quitter cette zone de quarantaine, à moins de convaincre vos élites de faire pression sur la Triade. Mais... peut-être serait-il mieux de ne pas compter là-dessus. »

L'émissaire offrit enfin un regard au riche propriétaire déchu, Shitamuki Hyozan. La question du wén était toujours complexe, et à prendre avec des pincettes. La Triade accepterait-elle de baisser les taxes de son peuple, de la même manière qu'il avait opté de faire pour les marchands des Ruelles de safran et de la Panacée ? Le scribe ne pouvait pas répondre à la question. C'était ni de son ressort, ni de ses responsabilités. Pourtant, la chose lui paraissait hautement improbable, le processus allant dans le sens contraire de la campagne de l'Aruji.

« Vous devriez sonder directement ces producteurs pour entendre leurs revendications. Dressez une liste, et vous aurez davantage de chances de monter un partenariat durable. Je doute que la réduction de taxe, ou l'argent en général, soit un argument valable dans la discussion. Peut-être ces producteurs aimeraient-ils un soutien du clan sur le long terme ? Au-delà des limites de la quarantaine ? »

En guise de note finale, le scribe offrit une main tendue à ses collègues, en commençant par l'homme en armure, en qui il avait perçu un élan de pragmatisme. Peut-être les tensions de la Ceinture Noire allaient-elles s'apaiser pour enfin porter secours au peuple, et non le prendre en otage. Que ce soit à cause d'une faction... ou d'une autre.

Précisions. Vous avez carte blanche sur la suite de ce Contrat. Vous pouvez : 1. attendre quelques jours le temps que les renforts de Kishi arrivent ; 2. rejoindre les producteurs du nord afin de leur proposer un protectorat, et les convaincre de l'utilité du rationnement ; 3. rejoindre le foyer de contamination au sud-est pour aider les plus démunis en espérant que les rumeurs de malédiction soient vaines ; 4. faire tout autre chose.

par **Shitamuki Hyozan** Lun 1 Juin - 17:03

Shitamuki Hyozan
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Message n°22

re

Message par Shitamuki Hyozan Lun 1 Juin - 17:03

「 DANS LA CEINTURE 」

“La peur ne protège pas du malheur.”

Feat @Sohori Mifune @Tomohiro Kishi

Le scribe n'avait pas l'air de très bien comprendre, en même temps je n'avais pas été très clair jusque là. Je devais sonder l'environnement et trouver un moyen de faire passer des messages. Je pensais que cet homme aurait pu nous venir en aide, cependant, je n'avais fais que perdre mon temps. Nous étions pas affilié à la Triade ou quoi que ce soit, mais bien un parti à part, faisant face aux choix de celle-ci. Nous ne négocierons rien avec la Triade. Bo Takeshi devra accepter de gré ou de force les machinations de la cité noire. L'ex-gyousha, Seijaku avait toujours était là pour le peuple, et aujourd'hui il devait lui rendre la pareille. Peu importe ce que déciderai le Scribe, nous agirons comme nous le souhaitons afin d'aider le peuple et leur montrer la dure réalité. J'écoutais toujours attentivement les paroles de cet homme aux parchemins. Il semblait tout de même bien suivre les revendications de cet homme à la tête d'une Triade devenu inexistante. Les taxes ne seraient pas baissées et il manœuvrait tellement bien son discours pour nous amener dans d'autres directions. Il essayait de se servir de nous, de nous exploiter afin de nous ranger dans les rangs et les mêmes intentions que son employeur. Avait-il oublié certaines choses ? Puis je pris la parole, d'un autre ton désormais et fortement :

"Nous ne négocierons pas avec la Triade. Disons plutôt Bo Takeshi, la triade n'existe plus. Nous n'aurons qu'à convaincre ces gens de ne pas payer les taxes. Nous les protégerons et nous ferons face. Vous ne comprenez donc pas la situation dans laquelle nous à mit Bo Takeshi !!! "

Prenant un petit temps de pause, avalant ma salive, prenant une petite inspiration, je repris la parole très fortement pour que tout le monde m'écoute :

"Bo Takeshi nous à mit dans cette situation. Il laisse mourir de faim la ceinture noire, il détruit les portes d'or pour nous enfermer tous, nous contrôler, il brûle le bar de celui qui à fait de vous tous des gens indépendants. Cela nuit au portefeuille de la Triade. Il vous fait donc payer des taxes, alors que c'est déjà la misère. Nous devons choisir notre vie ! Seijaku nous a rendu plus fort, les ordres vient de lui. Si les gens ne sont pas avec nous maintenant pour faire face, ils ne seront pas là non plus quand on en aura terminé et gagné. C'est la guerre !!! Nous devons tous ensemble survivre pour reprendre notre vie."

Je venais de changer de comportement puisque tout ne semblait pas du tout se passer comme prévu. Je devais maintenant montrer la dure réalité de ce qu'il se passait actuellement. La Triade voulait tout contrôler sans même faire attention à la vie des gens. Fixant désormais le Scribe qui jusque-là n'avait fait que détourner nos propos afin de les ranger dans son sens, je lui posais une question simple :

"Mr le Scribe... De quel côté êtes-vous ? Acceptez-vous les agissements d'un tel homme ? Œuvrez pour la cité noire afin de récupérer notre liberté ! N'oubliez-pas ce que le Shinryo à fait pour vous tous ! Où était Takeshi quand Seijaku à défendu le village contre la maladie ? La ceinture noire n'a fait qu'être exploité, d'où le soulèvement de Seijaku. Maintenant, je vous laisse faire ce que vous avez faire et réfléchir à tout cela ! On se reverra peut-être. Je vais me diriger vers le Nord pour ma part."

Attendant la réponses de mes camarades un instant, j'allais me diriger vers les cultures du Nord afin de proposer un partage des rations pour la survie de tous. J'allais devoir passer au plan B de ma stratégie. Convaincre ces hommes pour leur survie. Nous devions se mettre toute la ceinture noire de notre côté afin de créer une armée naissante pour faire face à Bo Takeshi. Ces actes étaient impardonnables. Il avait créé une énorme peur dans la tête des gens en pendant des hommes en public ou brûlant des corps. J'avais encore cette odeur nauséabonde de chair brûlée dans mes narines. Il leur fallait maintenant une icône représentant l'espoir de ce clan. Seijaku l'était. Je devais le suivre pour l'instant afin de pouvoir créer un avenir au clan Shinnin. Prenant les routes du Nord, je restais sur mes gardes au cas où un fou serait prêt à nous faire face. Même si jusque-là le Tsukuri avait été de mon côté, je ne savais pas s'il continuerait à l'être. Pour Mifune, je savais pertinemment qu'il suivrait mes idées et celles de Seijaku. Nous devions agir plus fortement pour faire comprendre la situation. Je savais déjà que les informations suivraient avec les oreilles tapissant ces murs.

Décrivant correctement tous les agissements de Takeshi face à ceux du Shinryo. Je continuais de marcher dans la direction proposé. Est-ce que des personnes de la ceinture voudra rejoindre les rangs de la ceinture noire ? Je savais également que d'autres personnes essayait de trouver un remède actuellement pour cette contamination et cela n'était qu'une question de temps. Regardant mes deux camarades je leur dis :

"Mifune ! Kishi ! Gardons nos idées de côté ! Nous devons passer au plan B. Montrons la dure réalité aux gens ! Confrontons-les au destin ! Montrons-leur quel avenir il souhaite choisir pour le clan !"

Mon comportement était devenu plus dur, plus aiguisé. Mes pensées fusèrent, je ne pouvais plus attendre plus longtemps pour agir. Seijaku avait annoncé une guerre face à la Triade, je ne pouvais plus prendre de gant pour toucher les gens désormais. Cet épisode me ferait grandir. Quiconque me faisant face en tant qu'ennemi mourra désormais. Ma mère était de l'autre côté et je ne pouvais l'aider. Je devais reprendre ma liberté. Nous devions tous reprendre notre liberté et reconstruire ce pourquoi nous nous battions. Mon chakra bouillonnait dans mes veines, mes muscles se durcissaient à chaque pas que je foulais sur ces chemins terreux, vide. J'étais prêt à agir différemment. Mon poing se serrait de nouveau. Comment des gens pouvaient choisir un homme aussi cruel à la tête d'un village. J'étais déjà un criminel du point de vue de Bo Takeshi, alors tuer quelques uns de ces sbires s'ils se mettent en travers de mon chemin ne ternira pas mon image actuelle. Ma vision venait de se rapprocher encore plus de celle de Seijaku, et je comprenais de plus en plus ces sentiments...

par **Tomohiro Kishi** Mer 3 Juin - 21:10

Tomohiro Kishi
不敵 Futeki

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Message n°23

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Tomohiro Kishi Mer 3 Juin - 21:10

Ils arrivaient enfin à s'entendre sur un point. Kishi afficha un sourire satisfait. Le plus important c'était que les gens de Ceinture soit à l'abris d'un point de vue alimentaire. La déchéance de la Triade pouvait attendre. Il fallait prioriser. Mettre en place un nouveau régime ou assurer la survie de la populace ? Le choix était vite fait pour le blondinet en armure. Le scribe répondit aux différentes interventions des mercenaires. Il était évident qu'il était de leurs côtés…Avec toutefois un penchant pour la Triade. Mais ça qui pouvait lui en vouloir ? Pouvait-il seulement mordre la main de celui qui le nourrit lui et sa famille ? Il prêchait pour sa paroisse et ça Kishi ne pouvait que le comprendre. Une main se tendit en direction de l'homme en armure. Celle du scribe. Un signe de paix et une manière de sceller leur entente précaire. Kishi empoigna la main du vieil homme. La poignée de main fut ferme sans pour autant dégager une envie de domination, c'était simplement son habitude.

Toutefois, Hyozan ne l'entendait pas de cette oreille. Son sang ne fit qu'un tour et il muscla son jeu pour se faire entendre auprès du scribe. La poignée de main cessa. Kishi écouta les propos de son camarade. L'homme d'affaire haussa le ton pour que toute la Ceinture puisse l'entendre. Kishi baissa la tête. L'entente si fragile qu'ils venaient de construire vola en éclat. Il soupira. Les intérêts personnels d'Hyozan avait pris le dessus sur la priorité absolu. Le peuple. Certes il voulait aider…Mais par la même occasion mettre des bâtons dans les roues de la Triade. Bien que les deux soit compatible, cela n'était pas nécessaire pour l'homme en armure Tsukuri.

"Hyozan…Tes sentiments prennent le pas sur quelque chose de bien plus important. La Triade peut attendre, elle ne va pas s'envoler…La vie de ces gens...Si."

Il marqua un temps d'arrêt en observant Mifune puis le scribe.

"S'il était complétement du côté de la Triade, tu penses vraiment qu'il nous laisserait la possibilité de ramener des troupes au sein de la Ceinture Noire Mifune et moi ? Il n'y a rien de plus dangereux pour un coup d'état que de ramener des effectifs militaires et pourtant…il est prêt à le faire…Pour le peuple…"

Que devait-il faire ? Le suivre malgré ses propos ? Ce serait le choix le plus judicieux. Il devait être fidèle aux habitants en premier et non à son sens de l'honneur et son égo. Il fronça les sourcils. Son choix était difficile mais il devait le faire. Kishi se tourna vers Hyozan le visage fermé. Presque triste.

"Je suis navré Hyozan-san. Je n'ai rien contre toi mais je ne suis pas ici pour accélérer la chute de la Triade…Ma priorité reste les habitants de la Ceinture Noire…"

Il soupira

"…Néanmoins."

Il reprit sa respiration pour continuer.

"S'il faut établir un périmètre de sécurité et de protectorat, nous serons plus efficaces à deux avec Mifune. Mais je ne peux plus intervenir sur la partie diplomatique. Nos intérêt divergent bien trop…"

Il emboita le pas par la suite. Il ne pouvait désormais plus intervenir en diplomatie sous peine de pénaliser Hyozan et ce n'était pas son intention. Il allait donc se concentrer sur la partie militaire avec Mifune.

par **Sohori Mifune** Ven 5 Juin - 21:34

Sohori Mifune
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Message n°24

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Sohori Mifune Ven 5 Juin - 21:34

Et alors que Mifune pensait qu'ils avaient trouvé un accord et que les choses allaient pouvoir avancer, voici que Hyozan changea totalement de comportement et se mit à s'insurger contre le Scribe. Ce changement fut tellement soudain qu'il surprit le Yojimbo comme jamais il l'avait été. Mifune comprenait sans peine que Hyozan ne voulait pas aider la Triade de près ou de loin, il comprenait que l'homme aux cheveux blancs ne faisait pas confiance au Scribe mais cette agressivité était pour le moins inattendue. Quelle mouche avait donc piqué le partisan de la Ceinture Noire ?!

Kishi ne semblait pas plus comprendre tout ça. Mais comme il l'avait déjà fait auparavant, l'homme en armure tenta d'arrondir les angles et se montra diplomate.

Mifune soupira à son tour.
_ Yare yare...tout cela est inattendu. J'imagine que ça ne change pas grand chose...

L'épéiste fit quelques pas vers le nord, là où étaient les producteurs.
_ Nous devons quand même vous remercier, Scribe, pour les informations que vous nous avez données ! Dit Mifune en se mettant en mouvement.

Le garde du corps n'avait pas besoin de regarder ses coéquipiers, il savait qu'ils n'étaient pas loin.
_ Gardons en tête que nous agissons pour le peuple mes amis.
Même si l'homme ne savait plus trop ce qu'ils pourraient faire dans l'immédiat.

par **Le Conteur** Mer 10 Juin - 13:03

Le Conteur
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Message n°25

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

Message par Le Conteur Mer 10 Juin - 13:03

Entre le marteau et l'enclume

Face au nouveau caprice du Gyousha déchu, le scribe ne dit mot. Si son apprenti avait craint l'annonce d'une crise de violence, l'homme de lettres, lui, demeurait perplexe. N'avait-il pas présenté suffisamment de détails, et offert suffisamment de temps au groupe de hors-la-loi – car ils étaient définitivement hostiles envers la Triade – pour montrer sa fidélité au clan l'ayant éduqué ? Se retourner contre Bō Takeshi était inconcevable. Ça n'était ni un signe de faiblesse, ni un signe d'aval. Mais l'on ne pouvait cracher si vilement sur la main de ses précepteurs.

« Je vous souhaite bon courage, Tomohiro Kishi. Nous allons, de notre côté, continuer notre tournée, et faire notre rapport à la Triade. Les gardes de la Porte d'Or seront tenus au courant de votre volonté de ramener des renforts au sein de la Ceinture Noire. À moins que vous ne vouliez que je leur transmette directement un message ? Je ne peux parler à la place de la Triade, mais je gage qu'il n'y aura pas d'obstacle à votre plan, comme je vous l'ai dit. Faites simplement attention à votre sanité. »

Cette situation le dépassait. La politique était un bourbier que trop de néophytes s'amusaient à vouloir traverser, sans prendre compte de la véritable profondeur de ces pièges naturels. Par acquis de conscience, le scribe offrit son attention à Sohori Mifune et Shitamuki Hyozan, visiblement affiliés à la Cité Noire, pleins de bonne volonté.

« Messieurs, j'aurais espéré que notre contact ait été plus serein. Mais je comprends vos agissements – et les respecte. Pour cela, je me dois de vous avertir que des rumeurs circulent, par-delà la Ceinture Noire. Votre organisation, la Cité Noire, est dans la mire de la Triade. Faites attention à vous. On ne peut hélas pas harceler une ruche sans craindre la riposte de ses abeilles. Outre vos têtes mises à prix, des mercenaires vont être "invités" à pénétrer la zone de quarantaine pour vous faire... oublier. »

Le scribe laissa un silence ponctuer son discours.

« Vous n'avez pas entendu ça de moi. »

Il offrit alors une révérence aux deux partisans de Seijaku de la Cité Noire.

« Je vous dis adieu. Et, Tomohiro Kishi, je vous écoute pour votre message... ? »

Précisions. À vous de jouer. Précisez si vous souhaitez disposer d'une ellipse, ou non, pour attendre l'arrivée des renforts de Kishi. Si vous ne souhaitez pas attendre, vous pouvez directement vous diriger vers les fermes et cultures du nord, par exemple. Mais précisez-le sous une balise "spoiler", ou dans une div "mention", en résumé.

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Message n°26

Re: [Contrat/C] Entre le marteau et l'enclume

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